Corée du Sud: peine de 20 ans de prison confirmée pour l’ancienne présidente Park Geun-hye

La Cour suprême de Corée du Sud a confirmé, jeudi, la peine de 20 ans de prison pour l’ancienne présidente du pays, Park Geun-hye, dans le jugement final sur le scandale de corruption qui l’a fait tomber.

C’est la fin d’un procès qui aura duré plusieurs années entre condamnation et appels en Corée du nord. L’ancienne dirigeante, Park Geun-hye, première femme présidente du pays, destituée en 2017, après d’énormes manifestations de rue contre son règne, a été accusée de corruption et mise aux arrêts pour son jugement. L’ex-chef de l’Etat a plaidé coupable, l’année suivante, de pots-de-vin et d’abus de pouvoir, et a été condamnée à une peine de 30 ans de prison.

A la suite d’un nouveau procès en appel, sa peine a été revue à la baisse de 10 ans et elle a été condamnée à 20 ans de prison et à une forte amende. Jeudi, l’affaire a été renvoyée une deuxième fois devant la Cour suprême, qui a déclaré qu’elle acceptait et confirmait la peine de 20 ans, rapporte AFP. Le tribunal a également confirmé des amendes et des confiscations totalisant 21,5 milliards de wons (19,5 millions de dollars).

La Corruption au sommet de l’État

Le scandale de corruption a révélé des liens louches entre les grandes entreprises et la politique en Corée du Sud, Park et son amie proche, Choi Soon-sil, étant accusées d’avoir accepté des pots-de-vin de conglomérats, dont Samsung Electronics, en échange d’un traitement préférentiel. Les présidents sud-coréens se sont souvent retrouvés en prison après leur passage au pouvoir, généralement une fois que leurs rivaux politiques aient emménagé dans la Maison bleue présidentielle.

Les quatre anciens présidents en vie de la Corée du Sud ont été reconnus coupables d’infractions pénales, et l’ancien chef de l’État, Roh Moo-hyun, s’est suicidé en 2009 après avoir été interrogé sur des allégations de corruption impliquant sa famille. Mais Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo, anciens généraux de l’armée qui ont purgé des peines de prison dans les années 1990, pour corruption et trahison,après avoir quitté leurs fonctions, ont reçu la grâce présidentielle après avoir purgé environ deux ans. La décision de jeudi termine le processus du procès et rend Park légalement admissible à une grâce.

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