Côte d’Ivoire – Législatives: la coalition de l’opposition s’effondre comme un château de cartes

Plus rien ne va au sein de la coalition de l’opposition en Côte d’Ivoire. Les principaux partis ne s’entendent plus et chacun commence à aller de son côté, à quelques semaines des législatives du 6 mars.

Aller en rangs dispersés aux élections législatives, est désormais l’option que prennent les partis d’opposition de Côte d’Ivoire, après avoir annoncé, il y a seulement quelques jours, qu’ils allaient faire front commun. Plus personne n’écoute personne et la méfiance prend le dessus en ce qui concerne l’expression des différents objectifs de chaque membre. Lundi, le fondateur du COJEP (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples), Charles Blé Goudé, a annoncé le retrait de son parti politique de la plateforme de l’opposition pour des raisons liées à la stratégie de ladite plateforme. Cette fois, c’est le tour du Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan de dénoncer le jeu trouble de ses camarades opposants.

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Affi accuse Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, à travers leurs plateformes respectives, CDRP et EDS, de ne pas jouer « franc-jeu », dans la conduite des discussions au niveau du choix des candidats. « Le FPI constate, malheureusement, qu’au lieu d’une liste commune de l’opposition qui mutualise les compétences diverses, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), à travers la plateforme CDRP, dont il est le référent, et EDS ont fait le choix d’une collaboration entre leurs deux organisations politiques, excluant ainsi le principe d’une démarche consensuelle », indique Affi dans un communiqué.

Il va sans dire que les prochaines élections en Côte d’Ivoire verraient probablement des listes distinctes des partis d’opposition au lieu d’une liste commune. Ce malaise au sein de cette partie de la classe politique exprime la véritable nature de cette coalition qui n’était formée que pour tenter de faire obstacle à Ouattara et au RHDP, mais sans un idéal commun à défendre. Les intérêts n’étaient pas les mêmes et les objectifs ne convergeaient pas non plus, pour que l’opposition s’unisse et travaille ensemble.