le M5-RFP à la CEDEAO: « l’engagement partagé d’instaurer au Mali une transition civile est violé »

Dans un communiqué, le mouvement M5-RFP, a fait le point de la situation actuelle du Mali à la CEDEAO. Il estime que « l’engagement partagé d’instaurer au Mali une transition civile est violé ».

Principal mouvement de contestation ayant précipité la chute de l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Kéita, le M5-RFP et ses partis alliés, ont adressé une note au médiateur de la CEDEAO au Mali, Goodluck Jonathan qui est à Bamako dans le cadre du suivi des programmes de la Transition. Dans son communiqué, le mouvement a déclaré que « l’engagement partagé d’instaurer au Mali une Transition civile est violée ».

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Comme argument, le M5-RFP estime que « le Président de la Transition est un Colonel-major à la retraite qui ne détient pas la réalité du pouvoir; les véritables leviers du pouvoir sont détenus par le Vice-président de la Transition, un militaire chef de la Junte; les postes clés du gouvernement sont détenus par les militaires membres de la Junte ».

« Les 4/5 des ministres ont été désignés par la Junte sur la base des seules affinités; le Premier ministre civil est manifestement dans l’impossibilité d’exercer pleinement son autorité de Chef d’un gouvernement qui lui a été imposé; le Président du Conseil National de la Transition (CNT) est un militaire membre de la Junte; tous les membres du CNT ont été nommés par le Vice-président de la Transition en violation flagrante et dans le mépris total des décrets sur la mise en place de l’organe et de la Charte de la Transition. Une majorité de gouverneurs des régions sont des militaires », poursuit-il communiqué du M5-RFP.

Le mouvement ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Il en rajoute que » l’essentiel des nominations au sein de l’Administration sont faites par les militaires et choisies parmi les proches de la Junte. La question de la justice pour les victimes de la répression par les Forces Spéciales Antiterroristes (FORSAT) des 10, 11 et 12 juillet 2020 à Bamako, ainsi qu’à Sikasso et Kayes, est toujours restée sans la diligence requise dans son traitement ».

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