Ouganda: Yoweri Museveni réélu pour 6e mandat présidentiel avec 58,6% des voix

Le président sortant de l’Ouganda, Yoweri Kaguta Museveni a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du jeudi 14 janvier dernier par la Commission électorale.

Selon les chiffres donnés par la Commission électorale ougandaise, Museveni est arrivé en tête du décompte des voix avec un cumule de 58,64% du total des voix. Il est donc réélu à la tête du pays d’Afrique de l’est pour un sixième mandat consécutif.

Son principal opposant, le chanteur Bobi Wine, arrivé deuxième selon la CE, a allégué un trucage des votes tout au long du processus et a eu un fort soutien dans les centres urbains où la frustration due au chômage et à la corruption reste élevée.

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L’élection s’est déroulée dans un climat de haute tension avec une campagne brutale et des pires violences pré-électorales depuis l’entrée en fonction de l’homme de 76 ans en 1986. Au moins une dizaine de personnes ont été tuées et la plupart des candidats ont subi des violences de la part des forces de sécurité.

M. Wine – Robert Kyagulanyi de son vrai nom – a contesté les résultats du scrutin dès vendredi, en dénonçant « une mascarade complète » et en estimant avoir « largement remporté » l’élection.

Le député de 38 ans et ex-chanteur de ragga, populaire auprès de la jeunesse ougandaise, a dénoncé des fraudes massives – telles que des bourrages d’urnes, des bulletins préremplis, des électeurs n’ayant reçu des bulletins que pour les législatives ou des agressions contre les observateurs de son parti, parfois chassés des bureaux de vote.

Depuis vendredi soir, des soldats encerclent son domicile, en périphérie de la capitale, Kampala. 

Les élections se sont déroulées à l’issue d’une campagne particulièrement violente, marquée par le harcèlement et les arrestations de membres de l’opposition, des agressions contre les médias et la mort d’au moins 54 personnes dans des émeutes après une énième arrestation de M. Wine, dont la campagne a été largement entravée au nom des restrictions anti-Covid.

Le scrutin s’est déroulé dans un calme apparent jeudi, mais sous la forte et oppressante présence de policiers anti-émeutes et de militaires, et sur fond de coupure d’internet, entrée samedi dans son 4e jour.

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