RDC: l’ex-chef rebelle sanguinaire Roger Lumbala arrêté et incarcéré

Roger Lumbala, ancien député d’opposition et ancien chef de guerre accusé de viols, d’exécutions sommaires, d’enlèvements, de mutilations et de cannibalisme, a été arrêté à Paris et mis en examen.

Le parquet antiterroriste français a confirmé ce lundi 4 janvier que l’ancien chef de guerre Roger Lumbala, à la tête du RCD-N, a été arrêté la semaine dernière à Paris et mis en examen samedi pour des crimes documentés par le rapport Mapping de l’ONU qui recense les crimes les plus graves commis en RDC entre 1993 et 2003. Il était déjà dans le viseur de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité.

Agé de 62 ans, Roger Lumbala, ancien député d’opposition, dirigeait à l’époque le Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD-N). Ce groupe armé, fondé en 1998, a été accusé dans plusieurs rapports des Nations unies de viols, d’exécutions sommaires, d’enlèvements, de mutilations et de cannibalisme dans l’Ituri (Nord-Est), principalement contre les ethnies Nande et Twa (Pygmées). Ces combattants se seraient livrés à des actes de cannibalisme, auraient mutilé un nombre indéterminé de civils, violé un grand nombre de femmes et d’enfants et commis des pillages généralisés. « Des victimes tuées sur la seule base de leur appartenance ethnique et accusés de soutenir un mouvement rival, le RCD-K-ML », précisait encore l’ONU.

« Il s’agit de la première mise en examen dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte sur la base du rapport Mapping de l’ONU concernant les violations les plus graves des droits de l’Homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 » en RDC, s’est félicité le parquet national antiterroriste dans un communiqué. Ce rapport choc, rendu public en 2010, documentait plus de 600 violations des droits de l’homme (viols systématiques, tueries…), surtout pendant les deux guerres du Congo (1996-98 et 1998-2003). Pour les dix ans de ce rapport, en octobre, le prix Nobel de la paix Denis Mukwege avait dénoncé « l’impunité » et l’absence de prise en compte des recommandations qu’il contenait.

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