Sahel – Bannir la France pour la Russie? «On ne peut changer un colon pour prendre un autre», Kèmi Séba

Les manifestations contre le départ des forces françaises du Mali suscitent des réactions de plusieurs africains, qui souhaitent plus l’aide de la Russie que celle de la France. A ce sujet, l’activiste panafricaniste, Kèmi Séba, s’est prononcé et à mis en garde ceux qui se précipitent.

Des centaines de maliens sont sortis dans les rues pour manifester contre la présence française dans le pays. Même si les autorités maliennes se sont désolidarisées de ces appels et ont même interdit la mobilisation, il est clair que la présence française au Sahel devient source de controverse au Mali et dans la sous-région ouest-africaine.

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Pendant les quelques manifestations, tant dans les rues que sur les réseaux sociaux, il est courant d’entendre parler de la Russie. Certains suggèrent qu’il serait mieux de coopérer avec la Russie qu’avec la France. Pour Kèmi Séba, il serait bien de changer de partenaire stratégique; cependant, il faudra mieux choisir ses prochains partenaires.

« Certains parlent, notamment de changer de partenaires rapidement. On ne peut changer un colon pour prendre un autre. (…) Un partenaire temporairement pour dire qu’on préfère celui-ci plutôt que l’autre. Si on change, ce que je pense nécessaire, il ne faut pas que la Russie s’inscrive dans le temps, parce que je peux vous assurer qu’en Russie, il y a de la bonne géo-politique, mais vis-à-vis des noirs, les choses ne sont pas si simples », a indiqué le président de l’ONG Urgences Panafricanistes.

Il va sans dire que les pays africains ne devraient plus se laisser duper par les puissances étrangères dans les signatures de partenariat, mais doivent plutôt avoir des termes de contrat très précis et à court terme.