Tchad: un pêcheur tué par balle derrière la présidence

Mardi 12 janvier 2021, un pêcheur a été abattu derrière la présidence au Tchad, alors qu’il revenait d’une séance de pêche à la joncture des fleuves Chari et Logone appelée bec de canard.

La victime est pêcheur du nom de Daoussem Julbert. Elle a été tuée par balle, mardi, à son retour de la pêche. «Nous avons passé la nuit non loin des policiers du secteur zéro, les autres étaient du côté du Cameroun, ce matin ils sont allés pêcher dans des bonnes conditions et c’est à leur retour du côté du Cameroun qu’on lui a tiré une balle sur la tête et il a trouvé la mort sur le champ. Il est venu pour un cas de décès il y a trois jours seulement et voilà qu’il a trouvé la mort », explique l’un des parents du défunt, qui ajoute qu’il ont enlevé le corps de l’Hôpital général de référence nationale.

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«Nous demandons toujours la permission avant de pêcher, comme frais nous versons 3000 FCFA pour pouvoir mettre une seule fois notre filet dans ce secteur, quand ils nous empêchent, nous restons sur leur décision, nous contactons notre chef qui a son tour contacte le chef de ce secteur fluvial pour demander le feu vert en donnant 3000 mille par personne avant de mener la pêche, personne ne nous a dit que la pêche est interdite, nous savons que c’est interdit derrière la présidence mais il arrive que ces services nous demandent d’aller se débrouiller mais de faire attention aux militaires en faction derrière la présidence», relate l’un des parents de la victime qui exerce également la pêche.

« Pour cette situation, Daoussem Julbert est pêcheur. S’il est un fraudeur on pourrait comprendre mais il l’ont bien identifié. Ce qui nous choque encore est qu’il se trouvait du côté du Cameroun alors on ne comprend rien. Que le gouvernement nous clarifie la situation. S’il ne veut pas qu’on pratique la pêche, qu’il nous dise. Le président de la République a dit que la liberté est à la portée de tout le monde alors pourquoi nous devons courir de gauche à droite, ne sommes-nous pas des Tchadiens pour courir toujours vers le Cameroun comme des réfugiés ? », se demande-t-il.

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Selon la presse locale, le procureur de la République, Youssouf Tom, a autorisé le retrait du corps après avoir été saisi. Se basant sur des informations à sa disposition, le procureur estime que le tir ne serait pas venu des éléments de la brigade fluviale du Tchad.

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