Tunisie: assassinat manqué du président Kais Saied, Israël pointé du doigt

Une tentative d’assassinat du président tunisien par empoisonnement a été révélée par les médias locaux e,t selon un chef de parti tunisien, cet acte pourrait bien être l’œuvre d’Israël.

Une substance toxique a été envoyée au palais Carthage, dans un colis postal, pour le président tunisien, Kais Saied. Selon les médias, le colis contenait de la ricine, un poison très dangereux, qui était destiné à éliminer le chef de l’Etat. Selon les experts, cités par Fars News, si elle est inhalée, la substance est beaucoup plus toxique que lorsqu’elle est injectée ou ingérée, et quelques milligrammes suffisent à provoquer une mort immédiate.

Le bureau du président a confirmé les faits, via un communiqué, et indiqué que «tous les messages électroniques privés sont actuellement testés et triés au palais de Carthage, et examinés dans une installation hors site, avant d’atteindre le palais présidentiel». De plus, le frère du président, Nofal, a confirmé que son frère allait bien et que la tentative d’assassinat contre le président avait échoué. Une enquête a été ouverte pour déterminer la provenance du colis et qui ou quelle entité était à l’origine de la tentative d’assassinat.

Israël en ligne de mire

Cette tentative d’assassinat du président tunisien intervient, quelques semaines alors que ce dernier a sévèrement critiqué les accords de normalisation entre un certain nombre d’Etats arabes et l’Etat hébreux. Le président tunisien a souligné, en 2019, que la Tunisie était en état de guerre avec le régime d’occupation et que quiconque normalisait ses relations avec Tel Aviv, devait être jugé pour trahison. Pour Zaheer al-Magzawi, chef du mouvement populaire, Israël aurait pu être à l’origine de cette tentative.

Dans un entretien avec la chaîne de télévision libanaise al-Mayadeen, il a déclaré que «nous attendons que la présidence tunisienne et les services de sécurité expliquent la tentative d’assassinat contre le président, Kais Saied». « Tous les auteurs possibles pourraient être à l’origine de cette tentative d’assassinat contre le président tunisien, en particulier Israël, en raison de la position du président tunisien sur la normalisation des relations avec le régime », a poursuivi Magzawi.