Corée du Sud: un milliardaire, modèle de réussite, fait don de la moitié de sa fortune

Alors que sa richesse est estimée à 9,4 milliards de dollars, Kim Beom-su, qui a fondé l’application de messagerie la plus populaire de Corée du Sud, a annoncé qu’il allait verser la moitié de sa fortune à des organisations caritatives.

En Corée du Sud, l’une des cinq plus grandes fortunes du pays, Kim Beom-su, fondateur de KakaoTalk, l’application de messagerie sud-coréenne la plus populaire du pays, a promis, ce lundi 8 février, de donner plus de la moitié de son argent à des fins philanthropiques. Dans un message adressé à l’occasion du Nouvel An lunaire aux employés de son entreprise, il a annoncé le legs de la moitié de ses 9,5 milliards de dollars de fortune personnelle à des œuvres sociales. Message en partie rapporté par le Korea Times « En cette période tumultueuse, dit-il, les problèmes sociaux ont empiré de multiples façons, et je ne peux pas repousser plus longtemps ma décision. Je vous annonce donc que le processus officiel de donation est lancé. »

Jamais, ni au Japon, ni en Chine, ni en Corée du Sud, un milliardaire n’a légué une telle somme pour autre chose que le portefeuille d’un de ses héritiers. Et justement, Kim Beom-su n’est pas un héritier. C’est un self-made-man, un homme qui a construit son empire technologique seul, à partir de rien.

« Le plus grand gagnant » de 2020 en Corée du Sud

Forbes le présente comme « le plus grand gagnant » de 2020 en Corée du Sud, une année où les services en ligne ont partout décollé du fait de la pandémie. Avec l’épidémie de Covid-19, Kim Beom-su a enregistré 93% de bénéfices en plus sur un an. Confinés chez eux, les Coréens ont plus joué en ligne, plus acheté en ligne, dépensant sur son application ce qu’ils auraient d’ordinaire dépensé à l’extérieur. C’est ce gain, ces milliards issus de la crise, qu’il veut donner aux gens qui sont « dans le besoin », dit-il, les oubliés du nouveau monde ultra-connecté. 

Kim Beom-su a grandi dans un quartier pauvre de Séoul, dans un petit appartement, avec une seule chambre pour une famille de huit personnes. Ses parents ont quitté l’école à 12 ans et il les a vus multiplier les petits boulots pour survivre. De sa famille, il est le premier à avoir atteint l’université, finançant lui-même ses études en donnant des cours de soutien scolaire, comme il explique dans un entretien au Financial Times. Ainsi, Kim Beom-su est devenu développeur, puis entrepreneur, puis milliardaire.

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