Plusieurs études ont récemment montré que la majorité des formes dures du Covid-19 était souvent liée à une insuffisance de vitamine D dans l’organisme, des recherches qui ont provoqué un engouement pour cette hormone. Mais une consommation abusive n’est pas sans conséquence, a prévenu, ce mercredi, le docteur Jimmy Mohamed, sur Europe1.
De nombreuses études ont prouvé que, ceux qui développent des formes graves du covid-19, sont, pour la plupart du temps, carencées en vitamine D; ce qui n’est pas synonyme de ce que cette hormone protège des formes graves de l’infection.
Malgré cela, ces dernières semaines, une forte consommation de cette vitamine a été constatée, « sous forme d’ampoules prescrites par un médecin, de gouttes ou de compléments alimentaires ». Jimmy Mohamed, consultant santé d’Europe 1, alerte par rapport aux risques d’une telle cure, si elle n’est pas faite avec précaution.
Erreurs de posologie chez les enfants
Comme toute substance ou médicament, l’excès de vitamine D, selon le docteur, peut être dangereux et des accidents toujours plus nombreux sont rapportés par les centres antipoison, avec notamment des erreurs de posologie chez les enfants. En cas d’abus, la vitamine D peut engendrer une augmentation du calcium dans le sang et dans les urines, des nausées, des vomissements et même une insuffisance rénale.
Recommandation
Face à ces risques, Jimmy Mohamed conseille de se rapprocher d’un médecin ou d’un pharmacien pour être guidé. « Car sur le fond, l’idée n’est pas mauvaise : nous sommes tous quasiment carencés en vitamine D, que notre corps crée grâce à la lumière – 15 à 20 minutes de soleil sont nécessaires tous les jours pour avoir un stock suffisant. Sauf qu’avec le confinement et le masque qui couvre une partie de notre visage, les carences sont fréquentes. Et on sait que certaines catégories de personnes – comme les enfants, les personnes âgées, celles qui ont la peau noire ou celles qui souffrent d’obésité – en ont besoin plus que les autres ».
Les enfants doivent éviter les compléments alimentaires qui « existent sous forme de gommes ou de pastilles à mâcher et qui vont contenir une très grande quantité de vitamine D, d’où le risque de surdosage, particulièrement pour les moins de deux ans ». Ils peuvent continuer à consommer la vitamine D, sous forme de gouttes, comme à leur naissance, « à raison de quatre gouttes par jour. Pour les plus grands, à partir de deux ans et jusqu’à l’âge de 18 ans, c’est une ampoule de 100.000 unités en début et en fin d’hiver, pas plus ».
Une hormone dans l’assiette
Le docteur rappelle que les vitamines se trouvent également dans les poissons gras, tels que le saumon, le thon; ainsi que dans les œufs, le beurre ou les produits laitiers. Il a insisté sur le fait que les gens ne doivent pas se permettre de se séparer de leur masque et doivent strictement respecter les gestes barrières face à l’épidémie de Covid-19, quelle que soit la quantité de vitamine D présente dans leur organisme.
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