CPI: un ex-commandant de la LRA en Ouganda, reconnu coupable de crimes de guerre

La Cour pénale internationale a reconnu coupable, jeudi, un ancien enfant soldat devenu commandant de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), un groupe armé ougandais connu pour sa violence.

Dominic Ongwen a été reconnu coupable, jeudi, de 61 chefs d’accusation individuels de meurtre, viol, esclavage sexuel, enlèvement et torture, commis en tant que commandant de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), une secte violente qui a mené une campagne sanglante en Ouganda et dans les pays voisins, au milieu des années 80 jusqu’à il y a quelques années, rapporte The Guardian.

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Selon les rapports, la CPI a écouté les arguments de non-culpabilité présentés par les avocats de Dominic Ongwen pour sa défense avant de statuer. Selon ses avocats, étant donné qu’Ongwen, 41 ans, avait été enlevé par la LRA à l’âge de 10 ans, il avait commis des crimes sous la contrainte. Les avocats ont également fait valoir qu’il avait été profondément traumatisé pendant son séjour au sein du groupe et qu’il n’était donc pas responsable de ses actes. Mais la Cour a rejeté ces arguments, en le déclarant coupable de tout ce qui lui est reproché. Il risque plusieurs décennies de prison.

La LRA

Le procès a été l’un des plus mémorables des 18 ans d’histoire de la CPI, et la décision du tribunal aura un impact significatif sur les futures poursuites pour crimes contre l’humanité, selon les experts. Dirigée par Joseph Kony, qui prétendait être d’inspiration religieuse, la LRA a mené la guerre dans cinq pays d’Afrique orientale et centrale. Le groupe comptait sur l’enlèvement de villageois et de réfugiés en grande partie sans défense, y compris des enfants, pour fournir du travail et des combattants.

Les filles ont été contraintes à l’esclavage sexuel et domestique, tandis que les garçons ont été forcés de prendre les armes. La plupart des accusations portées contre Ongwen porte sur des attaques contre des camps de réfugiés, entre 2002 et 2005. L’une des pires accusations concerne un raid de quatre jours de la LRA contre des camps en République démocratique du Congo, en décembre 2009, au cours duquel environ 350 civils ont été tués et 250 autres, dont au moins 80 enfants, ont été enlevés.

Sur les cinq hauts dirigeants de la LRA inculpés par la CPI, il y a plus de dix ans, seuls Ongwen et Kony sont toujours en vie. Malgré une récompense de 5 millions de dollars pour les informations conduisant à sa capture, Kony reste insaisissable.

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