Justice en France: un homme sage-femme condamné à 12 ans de prison pour avoir violé 11 patientes

La cour criminelle de l’Hérault a condamné vendredi dernier Lionel Charvin à 12 ans de réclusion dans le sud de la France. Le sage-femme est accusé d’avoir imposé à des patientes des relations sexuelles, sous couvert de gestes médicaux entre 2013 et 2016.

Lionel Charvin, un sage-femme âgé de 49 ans a été accusé pour 11 viols et une agression sexuelle sur des patientes.

Il a été jugé le mercredi 24 février pour « viols commis par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction ». 

Selon Franceinfo, au cours des préparations à l’accouchement ou le suivi post-natal, Lionel imposait à des patientes des gestes sexuelles tels que des massages du clitoris, du périnée, des seins et des pénétrations digitales du vagin, sous couvert de soins médicaux.

« Sous couvert de familiarité, de tutoiement, cet homme a manqué à la parole qu’il devait à ses patientes. Il en a fait des victimes, enfermées dans leur culpabilité. Il n’a pas hésité à profiter des femmes vulnérables, enceintes ou en plein baby blues venues consulter pour ça », avait dénoncé le procureur Albert Cantinol.

L’avocat défenseur

« Vous avez dit ‘Je les adorais toutes’. Mais c’est ça le problème, qu’est-ce que vous adoriez monsieur ? Lionel Charvin serait-il jugé s’il avait été une femme ? En tant qu’homme sage-femme, avait-il moins de droits qu’une femme sage-femme ? », s’est interrogé Me Maryse Pechevis en défense. 

Elle a poursuivi : « Depuis 2001, il a eu à gérer les grossesses et les accouchements de 2 500 femmes. Pour lui, le sexuel relève d’un organe, au même titre que la vessie. Il ne voit pas les choses autrement. Son seul objectif a été de vouloir reconstruire ces femmes et leur bien-être ».

La cour était composée de cinq magistrats professionnels. Avant qu’elle se retire pour la délibération, l’accusé a fait son mea culpa : « Je suis abasourdi et je n’arrive plus à parler. Et je tiens à nouveau à m’excuser auprès de mes patientes », 

Des femmes sans défense

Plusieurs patientes ont dit qu’elles ont été « tétanisées » ou « paralysées » pendant les viols et n’ont pas eu le courage de se défendre. Elles ne croient pas pouvoir un jour guérir des séquelles psychologiques.

Elles ont toutes évoqué un abus de confiance alors qu’elles traversaient un moment de grande vulnérabilité.

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