« La convocation du corps électoral le 11 Avril est une violation de la constitution », Rogatien Biaou

L’ancien ministre des affaires étrangères et de la coopération est formel sur la date de la tenue de la prochaine élection présidentielle. Selon lui, convoquer le corps électoral pour le 11 Avril 2021 est une violation de la constitution.

La tenue de l’élection présidentielle au Bénin occupe depuis un moment le débat national. A la faveur des travaux entrant dans le cadre de la commémoration de la constitution de 1990, l’ex-ministre des affaires étrangères, Rogatien Biaou, estime qu’il ne saurait avoir élection dans le contexte actuel sans une assise nationale.

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Pour lui, « C’est après les assises nationales que nous aurons posé les fondations pour avoir les vrais candidats pour les élections« 

Personnalité politique, ex-ambassadeur représentant le Bénin à Washington, Rogatien Biaou a une position formelle sur le processus actuellement en cours.

Selon lui, « la convocation du corps électoral le 11 Avril est une violation de la constitution… »

S’appuyant sur la constitution de 1990, cette personnalité politique martèle que le corps électoral est convoqué 50 jours avant la fin du mandat du président en exercice.

Le mandat en cours, précise-t-il, prend fin le 5 Avril 2021 à minuit. « Voilà que le corps électoral est convoqué une semaine après la fin du mandat. Donc c’est clair, cette élection ne peut pas avoir lieu« , martèle le diplomate.

La restauration de la démocratie avant toute élection

Mettant l’accent sur le contexte politique actuel, Rogatien Biaou affirme qu’aucune condition n’est réunie pour organiser l’élection présidentielle de 2021.

Le préalable, indique-t-il, est la restauration de la démocratie, de l’Etat de droit avant l’organisation de toute élection dans le pays.

« Si nous ne restaurons pas la démocratie, l’Etat de droit et les libertés fondamentales, il n’y aura pas d’élection. Donc les 20 candidats pour l’élection présidentielle, c’est ceux qui vont sortir des assises « , a-t-il précisé.

A l’en croire, le processus en cours est de l’eau versé sur le dos du canard. Aussi, invite-t-il à une solidarité dans la lutte pour la restauration effective de la démocratie et de l’Etat de droit au Bénin.

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