Le Groupe Bolloré condamné à une amende de 12 millions d’euros dans une affaire de corruption en Afrique

Le groupe français Bolloré va payer une amende de 12 millions d’euros (14,55 millions de dollars) à la suite d’une transaction avec les procureurs dans une affaire de corruption présumée en Afrique, a annoncé vendredi le procureur financier français.

Vincent Bolloré pensait s’en sortir à moindre frais dans l’affaire sur des concessions portuaires en Afrique de l’ouest, notamment à Lomé au Togo. Mais c’est raté. La justice française a refusé ce vendredi matin, un plaider-coupable négocié avec le PNF, jugé trop clément pour le milliardaire.

Vers un procès?

Pour le tribunal judiciaire, les faits reprochés avaient « gravement porté atteinte à l’ordre public économique » et « porté atteinte à la souveraineté du Togo ». Le tribunal demande la tenue d’un procès. Il appartient désormais à un magistrat d’ordonner ou non un procès pour Vincent Bolloré, Gilles Alix et jean-Philippe Dorente.

Vincent Bolloré avait reconnu sa culpabilité pour les faits de corruption active d’agent public étranger et complicité d’abus de confiance au Togo, et avait accepté de payer une amende de 375 000 euros, sans toutefois que cette condamnation ne soit inscrite à son casier judiciaire. Il en avait été de même pour Gilles Alix et Jean-Philippe Dorent, dont les peines n’ont pas non plus été homologuées.

Une amende de 12 millions d’euros

Ce vendredi, la justice a homologué la convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) concernant la société Bolloré. En tant que personne morale, elle devra payer une amende d’un montant de 12 millions d’euros, calculée sur les bénéfices estimés de l’exploitation de la concession portuaire de Lomé au Togo sur 35 ans.

L’opération met effectivement un terme à la procédure judiciaire dans l’affaire contre le conglomérat, dirigée par le milliardaire Vincent Bolloré, a déclaré le procureur financier français Jean-François Bohnert dans un communiqué écrit. « L’enquête concernait la corruption d’agents publics étrangers, les abus de confiance et la complicité d’abus de confiance commis entre 2009 et 2011 », a déclaré le procureur financier.

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