Le Nigéria «ne succombera pas au chantage des bandits», Muhammadu Buhari

Le président nigérian Muhammadu Buhari a qualifié le dernier enlèvement de centaines d’élèves de l’école secondaire gouvernementale de filles de Jangebe à Zamfara d’inhumain et totalement inacceptable.

Buhari a réagi vendredi après le nouvel enlèvement de masse qui a eu lieu jeudi dans l’Etat de Zamfara. Dans une déclaration rendue publique par son assistant spécial principal sur les médias et la publicité, Malam Garba Shehu, le président du Nigéria a mis en garde les « bandits » et a indiqué que ni lui, ni son administration ne céderaient au chantage.

«Cette administration ne succombera pas au chantage des bandits qui ciblent des élèves innocents dans l’attente d’énormes paiements de rançons. Aucun groupe criminel ne peut être trop fort pour être vaincu par le gouvernement. La seule chose qui sépare nos forces de sécurité et les bandits, ce sont les règles d’engagement », a indiqué le président Muhammadu Buhari.

Mettre les otages en sécurité

«Nous avons la capacité de déployer une force massive contre les bandits dans les villages où ils opèrent, mais notre limite est la peur de lourdes pertes de villageois innocents et d’otages qui pourraient être utilisés comme boucliers humains par les bandits», a précisé Buhari qui indique que son principal objectif est de mettre les otages en sécurité, vivants et indemnes.

Le commandant en chef du Nigéria a poursuivi sa déclaration en notant qu’«une crise d’otages est une situation complexe qui nécessite un maximum de patience afin de protéger les victimes contre les dommages physiques ou même la mort brutale aux mains de leurs ravisseurs». Il a averti les bandits, leur rappelant «qu’ils n’entretiennent aucune illusion sur le fait qu’ils sont plus puissants que le gouvernement.

« Ils ne devraient pas confondre notre retenue avec les objectifs humanitaires de protection de vies innocentes comme une faiblesse ou un signe de peur ou d’irrésolution », a martelé le président.