« Même encore dans cette période, on peut modifier la règle du jeu », Théodore Holo

L’ancien président de la cour constitutionnelle, Théodore Holo, est pour l’organisation de l’élection présidentielle dans un contexte qui préserve la paix. Il croit toujours à la possibilité d’un dialogue avec l’opposition, et à la modification des textes électoraux, en vue d’y enlever les parties qui excluent.

Joint par RFI, suite à une publication, ce mardi, sur sa Page Facebook, le constitutionnaliste, Théodore Holo, évoque le risque que court le Bénin, si l’élection présidentielle prochaine est organisée dans un contexte d’exclusion.

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« L’élection, pour moi, est une compétition ouverte. Mais lorsqu’on invoque des conditions exclusives, telles que le parrainage, sachant qu’aucun candidat de l’opposition ne peut avoir le nombre d’élus nécessaires pour avoir ce parrainage, cela signifie qu’on les exclut du jeu politique« , affirme le constitutionnaliste.

Cet état de chose, selon Théodore Holo, doit nous préoccuper, parce que l’élection présidentielle, compte tenu de son enjeu, est crisogène, si les acteurs politiques n’arrivent pas à s’entendre sur le minimum.

Pour lui, à quoi serti-il de vouloir faire du forcing et d’ouvrir la boîte de Pandore, dont personne ne peut mesurer l’étendue. «  Je ne veux pas que ça soit par la violence qu’on règle ce problème, parce qu’il y va de la paix et de la stabilité des institutions de mon pays.« , déplore le constitutionnaliste.

La modification des textes reste possible…

Pour préserver la paix et éviter des crises qui pourront enliser le pays, Théodore Holo préconise le dialogue et la retouche des textes électoraux, afin d’y extirper des éléments d’exclusion.

« La solution ne peut que se trouver dans une entente, dans un dialogue entre les différents acteurs politiques? Ce n’est pas encore tard. Même dans cette période, on peut encore modifier les règles du jeu », confie-t-il.