Niger: la maison du correspondant de RFI, Moussa Kaka, incendiée

Depuis la proclamation des résultats provisoires donnant Mohamed Bazoum vainqueur, l’atmosphère est tendue au Niger, particulièrement à Niamey la capitale. Certains protestataires ont mis le feu à des maisons, dont celle du correspondant de Radio France Internationale (RFI), Moussa Kaka.

Des partisans de Mahamane Ousmane, battu à l’élection présidentielle de dimanche au Niger, ont violemment manifesté jeudi à Niamey pour le troisième jour consécutif. Plusieurs bâtiments ont été incendiés dans la capitale nigérienne au lendemain de l’officialisation par la commission électorale de la victoire de Mohamed Bazoum, candidat du parti au pouvoir, avec plus de 55% des voix.

Le domicile du correspondant de RFI à Niamey, Moussa Kaka, n’a pas été épargné. Le journaliste et les membres de sa famille sont sains et saufs. « Moussa Kaka a été visé en tant que journaliste », martèle la radio France internationale qui condamne cet incendie. « Il s’agit d’une très grave atteinte à la liberté de la presse » ajoute-elle.

Ces violences ont fait deux (2) morts et d’importants dégâts matériels. Par ailleurs, 468 personnes ont été interpellées et d’autres instigateurs de ces violences, en fuite, sont activement recherchés par la Police Nationale. Face aux médias nationaux et internationaux, le ministre en charge de l’Intérieur a promis que ces ‘‘actes de vandalisme’’, ne vont pas rester impunis.

Le scrutin a cependant été entaché par des violences, huit scrutateurs ayant été tués dans des régions du pays où opèrent régulièrement des groupes djihadistes. L’élection marquait la première transition démocratique au Niger depuis l’indépendance de l’ancienne colonie française en 1960. Mohamed Bazoum doit succéder à Mahamadou Issoufou, qui a effectué deux mandats consécutifs de cinq ans.