Un diplomate iranien condamné à 20 ans de prison en Belgique, Téhéran très en colère

Un diplomate iranien a été condamné par un tribunal belge à 20 ans de prison pour tentative d’attentat à la bombe. Une condamnation qui a mis l’Iran très en colère.

Assadolah Assadi, un diplomate iranien basé à Vienne, a été impliqué dans un complot déjoué en France, en 2018, qui visait des dirigeants d’un groupe d’opposition, connu sous le nom de Conseil national de la résistance iranienne, selon la décision du tribunal de première instance d’Anvers, rapportée par l’agence Anadolu. Le diplomate a été jugé avec trois complices belgo-iraniens qui, selon le tribunal, prévoyaient de faire exploser une bombe lors d’un rassemblement, près de Paris, d’un groupe d’opposition.

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Le complot a été évité lors d’une opération coordonnée des polices belge, allemande et française. Assadi a été condamné à 20 ans de prison pour avoir transporté des matières explosives, d’Iran à Vienne. Bien qu’il ait soulevé le principe de l’immunité diplomatique, il a été arrêté en Allemagne, en 2018, alors qu’il était en vacances, et extradé vers la Belgique. Ses complices, un couple belgo-iranien, ont été arrêtés près d’Anvers avec 500 grammes d’explosifs TATP et un détonateur. Ils ont été condamnés à 15 et 17 ans de prison et déchus de leur nationalité belge.

La réaction iranienne

Selon le quotidien belge, De Standaard, les accusés ont déclaré lors de leur procès qu’ils avaient été soumis à un chantage de la part de l’Iran, pour participer à l’attaque terroriste. L’Iran a nié les allégations, accusant le groupe d’opposition exilé d’un complot sous faux drapeau pour nuire à la réputation de Téhéran.

« La République islamique d’Iran condamne fermement l’annonce faite par un tribunal d’Anvers, en Belgique, selon laquelle M. Assadollah Assadi … a été condamné à 20 ans de prison », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh. Téhéran considère que « la procédure judiciaire et le verdict » sont « illégaux et en violation flagrante du droit international », a-t-il ajouté.

L’Iran avait averti, même avant la condamnation, qu’il ne reconnaîtrait ni le procès ni le verdict, niant tout rôle officiel dans le complot et insistant sur le fait qu’Assadi aurait dû bénéficier de l’immunité diplomatique.

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