Bénin: 4 ans après, Candide Azannaï réaffirme les raisons de sa démission du gouvernement Talon

4 ans après sa démission du gouvernement Talon, le président de Restaurer l’Espoir (RE), Candide AzannAï, s’est exprimé dans une tribune libre sur sa page Facebook.

Ce 27 mars 2021, « en guise de commémoration politique de l’an 4 de sa démission du gouvernement du pouvoir dit de la rupture », Candide Azannaï s’est adressé au peuple béninois.

Dans son message, Candide Azannaï estime qu’un profond sentiment de fierté le rassure tout entier devant un des actes les plus significatifs de sa relation à sa communauté.

« C’est la ferme et rigoureuse décision que j’ai prise de quitter le gouvernement et l’entourage politique d’un des hommes révélés les plus dangereux à lui-même d’abord, à sa propre proximité politique, à la république et plus abject, aux valeurs et aux principes fondateurs du pacte national réitéré par l’historique Conférence nationale des Forces vives de la nation en février 1990.

Candide Azannaï

Pour rappel, le 27 mars 2017, il y a exactement quatre (04) ans, Candide Azannaï a déposé sa démission du gouvernement au Président Patrice Talon en le suppliant, dit-il, « de l’accepter dans la mesure où, l’accession au pouvoir en 2016, a totalement dévoilé qu’il était en réalité et dans le fond, une contre-indication à tout point de vue mortifère à la démocratie, à l’Etat de droit et à la bonne gouvernance et aux acquis du renouveau démocratique de notre pays, la République du Bénin ».

A en croire Candide Azannaï, malgré ses multiples insistances, le Président Patrice Talon s’est opposé à ce qu’il passe service jusqu’à ce jour.

Alors même que je devrais y être sans délai, contraint sous la triple exigence administrative de clôture de l’exercice d’une charge publique, juridique de reddition des comptes et surtout sécuritaire de secret – défense parce que ayant été en charge de la Défense nationale, si nous n’étions pas déjà, dans un triste affaissement moral caractéristique d’une  République bananière; mes correspondances, à cet effet, existent ».

Candide Azannaï

Candide Azannaï se souvient également de son adresse solennelle du 03 juin 2017 à l’ouverture du 3è Congrès ordinaire de Restaurer l’Espoir (RE), congrès placé sous le thème « Crédibilité politique et confiance publique : s’engager pour l’intérêt général ».

J’avais insisté sur la conviction hégélienne, selon laquelle, [ l’Etat ] -la politique- ne peut être réduite à une association d’individus n’ayant à cœur que la défense de leurs intérêts particuliers.

Candide Azannaï

Mieux, il renvoie chacun à sa déclaration du 23 janvier 2018 dans laquelle il professait ce qui suit:

« Face à ma conscience, ce n’est pas ce sur quoi nous nous sommes entendus qui se fait actuellement. Nous n’avions jamais dit que nous dévasterions la démocratie, que nous dépouillerions le pays, que nous violenterions les populations, que nous défigurerions les institutions de contre-pouvoir.

J’ai été tout le temps contre la dictature. J’ai horreur de celle dite de développement. Je n’ai aucune place dans une gouvernance sirènique et despotique. La rupture telle que révélée est la malice d’un songe-creux qu’il convient de combattre pour espérer limiter la saignée sauvage en cours.

Candide Azannaï

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