Bénin: Edgard Soukpon évoque la cause de l’échec de la lutte contre la corruption sous Yayi

Reçu dans une interview dans le quotidien « L’événement Précis », l’ancien chef du cabinet civil du président Boni Yayi a comparé la lutte contre la corruption sous le régime qu’il a servi pendant 10 ans, et le régime de la rupture.

Au début de son mandat, le président Boni Yayi avait manifesté la volonté de combattre la corruption, confie Edgard Soukpon.

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Cette volonté de lutter contre ce fléau, ajoute-t-il, s’est manifesté en 2007 par une marche verte contre la corruption.

« J’y étais, lui-même au-devant de la marche. C’était une bonne initiative pour prouver sa bonne volonté », indique l’ex-collaborateur de Boni Yayi.

Mais très tôt, poursuit-il, il a abandonné la lutte à cause de sa quête permanente de popularité en vue de la conservation du pouvoir, si possible.

« La rigueur, le respect de la parole donnée, la foi, l’abnégation ont disparu… Il a pu faire émerger malgré tout le Bénin, qu’il aime, il faut le reconnaitre, dans le désordre… », a affirmé Edgard Soukpon.

La lutte a pris un autre visage sous Talon

La lutte contre la corruption sous le régime du Nouveau Départ a changé de cap, indique l’ancien chef du cabinet civil du président Boni Yayi.

« Les efforts, les engagements pris pour la lutte contre la corruption, les rigueurs, la pression sont maintenus de bout en bout de même que le travail de modernisation et de transformations qualitatives de notre pays sans tambour ni trompette. », compare Edgard Soukpon.

Suite à cette comparaison des deux régimes, l’ex-chef de cabinet de Boni Yayi accorde un blanc seing à l’actuel chef d’Etat pour un second mandat.

« Un deuxième mandat constitutionnel est le bienvenu. J’étais témoin du Bruit et observateur du silence ou du Discret. Je tire comme leçon pour la « Vie’’, que le Discret est plus efficace que le Bruit », conclut-il.