Niger: Amnesty International appelle à la retenue et dénonce la coupure d’internet par le gouvernement

La situation au Niger est de plus en plus inquiétante, selon les préoccupations de l’organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty International. Elle a dénoncé les violences et demandé la fin des arrestations massives et le rétablissement de l’accès à Internet.

Après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle au Niger avec la Commission électorale qui a déclaré Mohamed Bazoum du parti au pouvoir, gagnant, des violences ont éclaté dans le pays alors que le candidat de l’opposition revendique la victoire. Au moins deux personnes sont mortes suite aux manifestations et des centaines d’autres ont été arrêtées par les forces de l’ordre. Le gouvernement a également coupé internet.

Au vu de ces événements, Amnesty International appelle les uns et les autres à la retenue et à une enquête des autorités sur les décès. «La retenue est nécessaire de la part de toutes les parties dans une situation déjà tendue. Nous appelons les autorités nigériennes à enquêter sur les décès, à poursuivre les responsables dans le cadre de procès équitables et à prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre aux gens d’exercer leur droit de manifester pacifiquement », a déclaré Ousmane Diallo, chercheur à Amnesty International Afrique de l’Ouest.

Liberté de presse et accès à l’information

«Les journalistes doivent pouvoir faire leur travail et la population a le droit d’être informée. Toutes les mesures raisonnables doivent être prises pour protéger les professionnels des médias et la liberté d’expression au Niger», a indiqué Amnesty. Selon son rapport, l’organisation rappelle qu’un arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO concernant les perturbations d’Internet au Togo, a statué que l’accès à Internet fait partie intégrante du droit à la liberté d’expression, qui doit être protégé par la loi.

«Les autorités et les entreprises de télécommunications doivent immédiatement rétablir l’accès aux services Internet, afin que les gens puissent exercer leur droit à la liberté d’expression et d’information», a déclaré Ousmane Diallo. «La panne actuelle d’Internet est une violation flagrante de ces droits et est en contradiction avec les normes internationales et les récentes décisions de la Cour de justice de la CEDEAO », a-t-il ajouté.

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