Ouganda: le président Yoweri Museveni admet qu’il y a eu tricherie lors des élections

En Ouganda, le président de la république, Yoweri Museveni, a indiqué qu’il y a bien eu des cas de tricherie dans le cadre des élections du 14 janvier dernier. Mais il a accusé son principal adversaire politique, Robert Kyagulanyi (Bobi Wine), d’en être l’instigateur.

«Tout le monde en Ouganda sait qui a triché; c’était le groupe Kyagaulanyi. C’était un bourrage de scrutin, un trucage massif dans d’autres parties du pays dirigées par les organisations de jeunesse [NUP] », a déclaré M. Museveni, citant des irrégularités qui, selon lui, ont été observées à Kampala, Wakiso, Kyotera et dans d’autres districts du centre de l’Ouganda.

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Bobi Wine a vaincu le porte-drapeau du Mouvement national de résistance (NRM) au pouvoir, Yoweri Museveni, à Buganda et Busoga, de loin, selon les résultats de la Commission électorale (CE), qui ont montré que M. Museveni a gagné au niveau national avec 58% contre 35% pour l’opposant. Ce dernier a contesté les résultats et a accusé le président d’avoir triché en complicité avec les institutions. Il a retiré d’ailleurs son recours devant la Cour suprême, la jugeant partiale.

Dans ses commentaires sur les élections, sa première depuis que Bobi Wine a retiré son recours, Museveni a déclaré que Bobi et ses partisans du NUP avaient exploité la «faiblesse» de certains protecteurs de vote «parasites» du NRM et soudoyé la police. Sans citer de noms, le président, qui est également le commandant en chef des forces armées, a averti les policiers, qui, selon lui, refusaient d’agir sur les informations faisant état d’intimidation des partisans du NRM, qu’ils seraient démis de leurs fonctions.