Tchad: l’opposant Succès Masra bloqué avec des partisans à l’intérieur du siège des Transformateurs

Au Tchad, le siège du parti Les Transformateurs est toujours encerclé par la police avec à l’intérieur, le président du parti, Succès Masra et une dizaine de ses partisans.

Samedi, les militants du parti les Transformateurs avaient tenté de tenir une veillée de prière au siège du parti, en l’honneur de la mère de l’opposant Yaya Dillo, tuée dans une attaque militaire contre le domicile de son fils. Ils en étaient-là, quand un déploiement des forces de l’ordre a pris d’assaut les lieux, bloquant toutes les entrées et sorties du siège.

A lire aussi: Présidentielle au Tchad: 10 candidatures retenues par la Cour suprême

Selon nos informations, le président du parti, Succès Masra, candidat recalé à la présidentielle du 11 avril 2021 et une dizaine de ses partisans, se sont retrouvés coincés à l’intérieur du siège du parti. Dimanche, l’avocat Me Max Loalngar, président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme a tenté de lui rendre visite en vain. Il dénonce une « assignation à résidence qui ne dit pas son nom ».

« Personne ne peut avoir accès au siège des Transformateurs, ni au siège ni aux alentours. Toutes les issues sont complètement bloquées par la police. Je me suis rendu sur les lieux. Les policiers sont venus vers moi pour me dire qu’il n’y avait pas d’entrée. Je leur ai fait comprendre que j’étais avocat, j’ai sorti ma carte. Ils m’ont dit : « oui, vous êtes avocat, mais selon les ordres que nous avons reçus, personne ne doit rentrer ». Ils ne m’ont donné aucune raison et je suis parti, raconte Me Max Loalngar. C’est inadmissible et nous avons ici la preuve que la justice a quitté ce pays il y a longtemps. Il s’agit en quelque sorte non pas seulement d’un déni de droit, mais d’une assignation à résidence qui ne dit pas son nom. », a-t-il déclaré.

La tension est montée d’un cran au Tchad à quelques semaines de la présidentielle prévue pour le 11 avril 2021. Plusieurs candidats de l’opposition ont renoncé au processus électoral pour des raisons de sécurité. Pour eux, le président sortant, Idriss Déby, candidat pour un 6e mandat, intimide ses challengers et est prêt à user de la force pour les anéantir.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus