Bénin – Arrestations suite aux violences préélectorales: la suggestion de Me Migan au procureur de la CRIET

Au Bénin, la police républicaine a entamé au lendemain de l’élection présidentielle du 11 Avril 2021, une vague d’arrestations de personnalités politiques. Pour que cette situation ne soit pas prise comme une chasse à l’homme, jamais observée dans le pays, l’ex-bâtonnier Jacques Migan invite le procureur spécial de la CRIET à faire des sorties pour expliquer à l’opinion, de quoi retournent ces arrestations.

Reçu ce dimanche 18 Avril dans l’émission politique d’une chaîne de télévision privée, l’ancien bâtonnier, Jacques Migan, estime que l’interpellation du candidat recalé, Joël Aïvo, de l’ancien ministre Alexandre Hountondji, de l’ancien DG de la SOGEMA, Joseph Tamègnon, pour ne citer que ceux-là, ne peut pas reposer sur du néant.

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Toutefois, pour que l’opinion soit située afin de ne pas verser dans des interprétations, l’acteur politique, membre fondateur de l’un des deux partis politiques du chef de l’Etat, invite le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à effectuer une sortie médiatique pour expliquer les raisons de ces interpellations.

Pour l’homme de droit et acteur politique, le procureur spécial de la CRIET ne doit pas laisser libre cours aux interprétations. Il l’invite à faire un point de presse comme il l’a déjà fait dans le dossier de l’ancienne ministre Reckya Madougou, afin d’exposer à la face du monde, ce qui est reproché à ces personnalités politiques de l’opposition.

« Il faut qu’on explique pourquoi ils ont été interpellés. On ne se lève pas du jour au lendemain pour arrêter quelqu’un. Si on ne vous reproche rien, pourquoi irait-on vous chercher?« , a fait savoir Jacques Migan.

Des arrestations pour terrorisme…

Même si des voix autorisées ne sont pas encore montées au créneau pour justifier le sens des arrestations qui sont observées ces derniers jours, il se susurre qu’il s’agit des cas d’arrestation pour des actes de terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Selon l’un des avocats de l’agrégé de droit, le professeur Joël Aïvo, qui estime qu’il n’a jusque-là pas eu accès au dossier de son client, il s’agit au départ des accusations pour incitation à la violence.

Des faits qui seraient requalifiés au niveau de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Le constitutionnaliste serait désormais poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat et blanchiment de capitaux.

L’appel de Jacques Migan n’est certainement pas tombé dans les oreilles de sourds. Le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme pourrait donc communiquer, les jours à venir et conformément au respect des droits de l’accusé et de la présomption d’innocence, pour éclairer l’opinion nationale et internationale, sur les différentes procédures en cours.

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