Bénin – Election d’Ibrahim Salami au CS/FADESP: la contestation du Pr Nicaise Mèdé, de la mauvaise foi ?

L’élection du professeur Ibrahim Salami, au poste de président du comité scientifique FADESP-ENAM, est contestée par son collègue Nicaise Médé qui, dans une note de protestation adressée au recteur de l’université d’Abomey-Calavi, dénonçait le processus électoral qui serait fait en catimini.

« Ma surprise est donc à son paroxysme lorsque j’apprends que des élections en catimini ont eu lieu la semaine dernière, qu’il n’y a pas eu de campagne électorale qui pût nous informer des candidats en présence…« , mentionnait le collègue de l’élu dans la correspondance adressée au recteur Maxime da Cruz.

Mais, selon des sources proches du dossier, le professeur Nicaise da Cruz aurait bien participé au processus et a même délivré une procuration pour exprimer son suffrage par délégation.

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En effet, à travers une procuration en date, à Abomey-Calavi, du 21 Avril 2021, le professeur Nicaise Mèdé, directeur du Centre d’études et de recherches sur l’administration et les finances (CERAF), a donné procuration à Monsieur Kpenouhon Césaire pour voter à sa place dans le cadre de l’élection des organes du comité scientifique.

Pourquoi conteste-t-il alors aujourd’hui cette élection en arguant que l’élection a été tenue en catimini. S’il a donné procuration pour qu’on vote en son nom, c’est qu’il a connaissance du processus.

D’ailleurs, selon nos informations, l’élection a été convoquée par l’équipe rectorale dans les règles de l’art, par une note de service régulièrement diffusée à la FADESP et à l’ENAM.

Le doyen de la FADESP a ensuite pris une note de service pour recevoir les candidatures dans les délais fixés par le rectorat et ouvrir le scrutin. La preuve, les collègues du plaignant de l’ENAM ont participé au vote.

La contestation du professeur Nicaise Mèdé prend certainement source à la seconde raison évoquée pour soutenir son refus du processus, un jugement de valeur porté sur son collègue de la FADESP.

Une querelle de personne entre les deux universitaires ?

En contestant l’élection de son collègue, le professeur Nicaise Médé avait, en effet, évoqué des sujets relatifs sur la moralité de la personne élue au poste de président du comité scientifique sectoriel FADESP-ENAM.

Le contestateur, dans sa correspondance, rappelle que les textes qui régissent actuellement la faculté indiquent que les comités scientifiques sectoriels sont des démembrements du conseil scientifique de l’université.

A ce titre, poursuit-il, ils sont compétents pour deux catégories de tâches, à savoir: le premier screening des dossiers de jeunes docteurs, candidats au recrutement des nouveaux assistants et la présentation des dossiers des collègues, candidats pour les différents grades du CAMES.

« Le comité scientifique sectoriel est donc un rouage essentiel dans l’entrée et la suite de la carrière des enseignants-chercheurs. La question du « qui l’anime ? » devient, du coup, une question d’importance et le Président et le secrétaire permanent se doivent d’avoir un profil respectable, je veux dire avoir un casier académique vierge« , a fait savoir le Pr Mèdé dans sa correspondance.

En somme, c’est la personne du professeur Ibrahim Salami qui constitue sans doute un problème pour lui et non le processus électoral.

Si le processus électoral s’est déroulé dans les règles de l’art et qu’il n’y a qu’une seule candidature, celle du professeur Ibrahim Salami, comme nous l’indiquent nos sources, alors le professeur Nicaise Médé est dans un mauvais combat. Un combat de personne alors que ses autres collègues ont accordé leur confiance au Pr Salami malgré cet antécédent avec le CAMES.

Le professeur Nicaise Médé avait, en effet, évoqué l’affaire du plagiat pour s’opposer à l’élection de son collègue qu’il juge irrecevable.

« De ce que je sais, de toute l’histoire cinquantenaire de l’Université d’Abomey-Calavi, c’est la première fois et la seule fois à ce jour qu’un enseignant-chercheur est sanctionné par le CAMES pour plagiat. Pour mémoire, permettez-moi de le rappeler, Monsieur le Recteur, le plagiat est la faute de celui qui s’attribue indûment et frauduleusement l’œuvre intellectuelle d’une autre personne. C’est de la filouterie intellectuelle, du hooliganisme académique, en un mot, le degré zéro du professionnalisme universitaire« , avait martelé le Pr Mèdé dans la correspondance adressée au recteur pour contester l’élection de son collègue.

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