Bénin – Prochain gouvernement de Talon: une nouvelle rencontre de vérité tenue ce weekend

Après la victoire obtenue à l’issue de l’élection présidentielle du 11 Avril 2021, le président Patrice Talon, reconduit à la tête du pays pour un second mandat de 5 ans, prépare activement le 1er gouvernement du quinquennat à venir. Selon des concertations tenues encore ce weekend, il n’y aura pas un grand bouleversement, parce que le président de la République n’entend pas former un gouvernement de remerciement.

On ne change pas une équipe qui gagne, tel est l’apparence que risque de prendre le premier gouvernement du second mandat de Patrice Talon.

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Le grand bouleversement annoncé par certains, du fait des nouveaux alliés politiques que sont le PRD de Me Adrien Houngbédji, l’UDBN de l’honorable Claudine Prudencio, et le Moele-Bénin de Jacques Ayadji, peut bien ne pas être au rendez-vous.

A la suite de la concertation qu’il a eue, il y a quelques jours, avec la deuxième personnalité de l’Etat, Louis Vlavonou, au domicile de Bruno Amoussou, Patrice Talon à tenu le samedi 24 Avril une rencontre avec ses soutiens politiques.

La constitution du prochain gouvernement était au cœur de cet échange. Selon des indiscrétions, il n’y aura pas un grand bouleversement dans le gouvernement sortant. Certains ministres, précédemment élus députés, vont regagner l’hémicycle pour libérer un peu de place aux nouveau venus.

Le noyau dur, qui a accompagné le président de la République et qui lui a fait obtenir des victoires, restera sans doute inamovible.

Les mêmes indiscrétions font état de ce que le président Patrice Talon s’est opposé à la constitution d’un gouvernement de remerciement.

Patrice Talon n’est pas un homme de renouvellement…

Contrairement à son prédécesseur qui a un palmarès élogieux en termes de personnes faites ministres de la république, Patrice Talon n’a pas fait beaucoup de remaniements au cours de son premier quinquennat.

En dehors du premier léger remaniement qui s’imposait après la rupture avec son allié de circonstance, l’homme d’affaires Sébastien Ajavon, il fallait se libérer des hommes que ce dernier avait fait rentrer au gouvernement, du fait de l’accord politique qui les liait.

Ces ministres proposés par Sébastien Ajavon étaient devenus, en effet, en quelque sorte, comme des espions au sein de la machine gouvernementale. Il fallait donc remanier l’équipe et les faire sortir du gouvernement.

Après ce remaniement, en 5 ans de gouvernance, il n’y a eu que des jeux de chaises musicales, notamment avec le ministre Hervé Hèhomey.

Pour le président Patrice Talon, pourquoi changer des gens quand ils se montrent efficaces? Cette dynamique, qui semble dire qu’on ne change pas une équipe qui gagne, va traverser le premier mandat.

Ceux des partis politiques satellites qui ont de grandes espérances doivent donc ajuster leur appétence, au risque de créer très tôt le froid entre eux et le chef de l’Etat, à qui la constitution donne le pouvoir régalien de choisir ses proches collaborateurs.

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