Bénin – UAC: l’élection du Pr Ibrahim Salami au poste du comité scientifique, objet de contestation

L’élection du professeur Ibrahim Salami au poste de président du comité scientifique sectoriel de droit, à l’université d’Abomey-Calavi, est sujette à une vive contestation. La fronde vient de son collègue, le professeur Nicaise Médé.

En effet, à travers une correspondance en date, à Abomey-Calavi, du 25 Avril 2021, adressée à Monsieur Maxime da Cruz, recteur de l’université d’Abomey-Calavi, le professeur Nicaise Mèdé dénonce la procédure ayant conduit à l’élection du professeur Ibrahim Salami.

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Dans l’exposé des faits, le contestateur dans sa correspondance, rappelle que les textes qui régissent actuellement la faculté indiquent que les comités scientifiques sectoriels sont des démembrements du conseil scientifique de l’université.

A ce titre, poursuit-il, ils sont compétents pour deux catégories de tâches, à savoir: le premier screening des dossiers de jeunes docteurs, candidats au recrutement des nouveaux assistants et la présentation des dossiers des collègues, candidats pour les différents grades du CAMES.

« Le comité scientifique sectoriel est donc un rouage essentiel dans l’entrée et la suite de la carrière des enseignants-chercheurs. La question du « qui l’anime ? » devient, du coup, une question d’importance et le Président et le secrétaire permanent se doivent d’avoir un profil respectable, je veux dire avoir un casier académique vierge« , a fait savoir l’universitaire dans sa correspondance.

Il poursuit en affirmant que grande a été sa surprise d’apprendre que des élections en catimini ont eu lieu, la semaine dernière sans campagne électorale, qui révèle les candidats en présence, et qu’à l’arrivée, c’est Ibrahim Salami qui est élu Président du comité scientifique sectoriel de droit.

Je vous exprime, aussi brutalement que possible, mon sentiment, Monsieur le Recteur, indique le contestateur, que cette issue est simplement irrecevable.

« De ce que je sais, de toute l’histoire cinquantenaire de l’Université d’Abomey-Calavi, c’est la première fois et la seule fois à ce jour qu’un enseignant-chercheur est sanctionné par le CAMES pour plagiat. Pour mémoire, permettez-moi de le rappeler, Monsieur le Recteur, le plagiat est la faute de celui qui s’attribue indûment et frauduleusement l’œuvre intellectuelle d’une autre personne. C’est de la filouterie intellectuelle, du hooliganisme académique, en un mot, le degré zéro du professionnalisme universitaire« , martèle-t-il.

Pour le professeur Nicaise Médé, par cet acte, on est au seuil de la forfaiture, si on brade l’héritage des pères fondateurs.

« L’Université d’Abomey-Calavi, c’est l’université d’Edouard Adjanohoun, l’université d’Henri-Valère Kiniffo (le pape), l’université de Paulin Hountondji, lesquels ont forgé à l’entité que vous avez l’honneur de diriger, ses lettres de vertu et d’excellence », rappelle-t-il.

Il conclut sa correspondance en informant le recteur qu’il a écrit à Madame le Ministre, pour l’informer que ce tour de force, qui a conduit à la tête du comité scientifique sectoriel, le professeur Ibrahim salami, n’est tout simplement pas imaginable dans les universités africaines sérieuses.

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