« Il ne saurait avoir dialogue sans justice et sans vérité », Rachidi Gbadamassi

Par Edouard Djogbénou le 25 Avr 2021 à 23:12

La vague d’arrestations de personnalités politiques enregistrée au lendemain de l’élection présidentielle du 11 Avril dernier n’empêche pas l’opposition au pouvoir de Patrice Talon d’exiger un dialogue inclusif pour une sortie de crise. Un appel que les thuriféraires du régime n’entendent de cette oreille.

Joint par un média de la place, le député de la huitième circonscription électorale, Rachidi Gbadamassi affiche sa farouche opposition à ce dialogue dont fait appel l’opposition au régime de la rupture.

Pour lui, cet appel au dialogue n’est que de vains mots, « une stratégie de l’opposition pour ne pas répondre de ses actes de vandalisme ».

Si tant est que ces opposants ont de l’amour pour leur pays, justifie-t-il, quelle est cette logique de soulever le peuple que l’on prétend défendre contre un président démocratiquement élu.

Pas de dialogue sans justice et vérité…

Le buffle de Parakou, s’appuie sur les violentes manifestations qui ont entaché les élections législatives de 2019 et qui ont abouti à la prise d’une loi d’amnistie sur l’initiative du chef de l’Etat, pour affirmer que cette fois ci, les auteurs et commanditaires doivent être démasqués et les responsabilités situées.

« Ces opposants ont eu le même comportement lors des législatives de 2019. Le chef de l’Etat a pris une loi d’amnistie pour effacer le tableau. On ne peut pas diriger un pays en faisant de la compromission tout le temps », martèle l’ex maire de Parakou.

Pour lui, les actes de violence qui ont précédé l’élection présidentielle de 2021 ne peuvent pas être pardonnés de cette façon.

« Ce ne serait pas un pardon réel, ce serait le déni de la vérité. Il ne saurait avoir dialogue sans justice et sans vérité. Il faut faire la lumière sur tout ce qui s’est passé avant, pendant et après les élections, situer les responsabilités avant d’aller au dialogue » conclut-il.