« La démocratie béninoise n’a pas su faire des institutions fortes pouvant dominer les ambitions des hommes », Iréné Agossa

Dans un entretien accordé à un média en ligne, Iréné Agossa, candidat malheureux au poste de vice-président à l’élection présidentielle du 11 Avril 2021, croit que la démocratie béninoise reste une référence en Afrique, en dépit des failles qu’elle présente ces dernières années.

Le colistier du candidat Corentin Kohoué pense, en ce qui le concerne, que la démocratie est un long processus qu’il « faut entretenir et toujours » pour la renforcer au fil des années.

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Ce processus, précise-t-il, peut connaitre des hauts et des bas. Se référant à la France que le pays prend souvent pour son modèle, l’ancien directeur général de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (SONACOP) a évoqué la parenthèse des gilets jaunes.

« Même les grandes nations de démocratie ont connu des difficultés. Vous avez eu le phénomène des gilets jaunes en France récemment, vous avez eu l’attaque du Capitale aux Etats-Unis récemment. Et qui aurait pensé à cela ? Ceci pour dire que nous demeurons une référence, c’est vrai, mais il y a quelques failles« , a-t-il fait savoir.

Le renforcement des institutions, l’effort qui reste à faire …

Bien qu’étant une référence en Afrique, la démocratie béninoise connait des balbutiements depuis quelques années. Cette instabilité, aux dires de l’ancien DG de la SONACOP, est liée à la fragilité des institutions.

Pour lui, « le Bénin n’a pas pu atteindre une chose essentielle dans sa marche démocratique, c’est-à-dire, faire des institutions, des institutions fortes pouvant dominer les ambitions des hommes. Nous n’avons pas encore atteint ce niveau« .

Iréné Agossa

A en croire Iréné Agossa, partout en Afrique, il y a encore, aujourd’hui, des institutions qui peuvent être dominées par les hommes. « Donc, c’est à cette étape que nous devons tout faire pour y être et faire en sorte que nous continuions à maintenir notre rang, sinon le processus tient« , précise-t-il.

Revenant sur le Bénin, le colistier du candidat Corentin Kohoué affirme que le pays est dans un Etat de loi. Les lois, à l’en croire, sont façonnées et sont au service aujourd’hui de la volonté d’un homme. « Cela fait qu’effectivement, on peut se poser la question si nous sommes encore une référence en matière démocratique ? Je peux donc vous dire que nous demeurons une référence mais nous sommes aujourd’hui dans un processus difficile qui mérite de poser cette question.« , a-t-il indiqué.

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