« L’information à sens unique ne rend pas service au pouvoir qui a besoin de la diversité des opinions… », Claude Djankaki

La presse béninoise est à la croisée des chemins. Elle fait depuis quelques temps, l’objet de polémique, aussi bien au niveau des consommateurs de l’informations qu’au niveau des professionnels des médias eux-mêmes. Dans un post sur sa page Facebook, l’expert en développement local, Claude Djankaki, dénonce le sens unidirectionnel de l’information, devenu la règle dans le pays.

Pour cet ancien Chef de Cabinet du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de l’Administration Territoriale (MISAT), la presse béninoise à l’image de la classe politique, serait sujette à une pandémie qui l’éloigne de sa mission d’apporter l’information plurielle, selon la déontologie qui régit la profession.

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Aujourd’hui, semble-t-il affirmer, les professionnels des médias sont plus dans le business-médiatique que dans l’information; et s’adaptent du fait, aux acteurs politiques enclins à l’unicité de pensée parce que l’engagement politique est devenu un business.

« Je lisais beaucoup les journaux et je suivais au moins une chaîne de télévision qui donnait la vraie information sur les activités de la mouvance et l’opposition. La nation unitaire est toujours plurielle« , indique-t-il dans son post.

Cette époque, semble-t-il affirmer, est révolue et l’information est désormais unidirectionnelle. En fait, la presse béninoise s’illustre de plus en plus dans l’affairisme-médiatique qui, sur le plan de la déontologie du métier, est condamné parce qu’il jette le discrédit sur les journalistes et le produit de leur travail.

Pire, il comporte des risques pour le processus démocratique, étant donné le rôle stratégique que la presse y joue.

Aussi, pour le bien de la société et de la vitalité de la démocratie, l’ancien directeur général de la Société de gestion des marchés autonomes (SOGEMA), Claude Djankaki, invite les professionnels des médias à la pluralité dans leurs productions.

Cette pluralité dans l’opinion, il la demande aussi bien pour la presse que pour les acteurs politiques qui sont aussi sous l’hypnose de la pensée unique.

« L’information à sens unique ne rend pas service au pouvoir qui a besoin de la diversité des opinions pour mieux gérer les affaires publiques. Quand l’obéissance au pouvoir devient l’obédience aux partis qui exercent le pouvoir, l’on tombe dans l’hypocrisie généralisée. C’est peut-être le cas aujourd’hui et nous devons travailler à y remédier dans le sens de la cohésion nationale« , a-t-il fait savoir.

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