Le parlement iranien a annoncé vendredi que le pays avait réussi l’enrichissement de l’uranium à un niveau de 60% comme l’avait averti Téhéran. L’annonce a été confirmée le président du parlement iranien Mohammad Bagher Ghalibaf dans un tweet.
A 12h40 hier soir, « de jeunes et pieux scientifiques iraniens ont pu obtenir un produit d’uranium enrichi à 60% », a indiqué Mohammad Bagher Ghalibaf. Ce développement intervient après que l’Iran a déclaré qu’il comptait répondre à l’attaque contre une de ses centrales nucléaires, par l’enrichissement de l’uranium à un niveau de pureté de 60%. Le négociateur en chef du pays, Abbas Araghchi, a confirmé l’escalade avant les négociations à Vienne sur l’accord nucléaire de 2015.
Aux termes de l’accord, l’Iran s’était engagé à limiter l’enrichissement à 3,67%, bien qu’il ait porté ce pourcentage à 20% en janvier. Jeudi, le président Hassan Rohani a averti que l’Iran était capable d’enrichir de l’uranium à 90%, le niveau requis pour fabriquer des armes nucléaires. Après que les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire en 2018, l’Iran a intensifié son programme nucléaire et a depuis été cité pour plusieurs violations par l’agence de surveillance atomique de l’ONU.
Le projet de l’Iran d’enrichir l’uranium à 60% est une étape claire vers le développement d’armes nucléaires et une extension des actions de déstabilisation de Téhéran au Moyen-Orient, a déclaré jeudi le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit. L’Iran a blâmé Israël pour une attaque contre la centrale nucléaire de Natanz, qui a détruit un réseau électrique et provoqué une panne d’électricité, entraînant des dommages aux centrifugeuses utilisées pour enrichir l’uranium.
L’Iran a promis de remplacer les centrifugeuses de première génération endommagées par des modèles de sixième génération plus avancés, une violation de l’accord nucléaire de 2015. L’Europe a appelé les signataires de l’accord nucléaire à Vienne à jouer un rôle de médiateur entre Téhéran et Washington sur la manière de revenir aux termes de l’accord qui limite l’enrichissement de l’Iran avec une surveillance stricte en échange d’un allègement des sanctions.
L’Iran exige que les États-Unis lèvent toutes les sanctions avant de revenir à l’accord. Washington, en revanche, exige que l’Iran revienne à l’accord avant de lever les sanctions.
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