Bénin: Fabien Farnolle pourrait abandonner les Ecureuils si…

Fabien Farnolle@gettyimages

Dans une interview accordée à LÉvénement Précis publié ce lundi 27 novembre 2017, Fabien Farnolle a mis à nu ce qu’on peut appeler l’amateurisme au tour d’une sélection nationale. Resté entre les quatre murs de la sélection depuis l’époque semi-moderne, l’ancien gardien du Havre a décidé dénoncer à sa manière le « mauvais  » réservé aux joueurs en sélection nationale au Bénin. « De mauvaises conditions me font prendre du recul vis-à-vis de la sélection nationale » peut-on retenir de son explication. L’actuel gardien de Yeni Malatyaspor pourrait donc abandonner la barque Écureuils si les choses ne changeaient.

Très calme et respectueux du drapeau national, Farnolle (32 ans) a décidé de voir les choses autrement pour son pays. Mieux une époque moderne comme c’est le cas sous d’autres cieux. A la lisière de l’amateurisme les Loups-garous au tour des Écureuils ont commencé à agacer les joueurs.

  » Mais l’environnement autour de l’équipe nationale est très compliqué. Il y a tout le temps des problèmes, des situations qu’il faut gérer avant. Que ce soient les primes, les conditions des équipements, les correspondances qui passent de gauche à droite avant d’arriver, (parfois tardivement), les billets qui sont achetés au dernier moment… Il faut qu’on se batte pour tout et malheureusement, quand on arrive en sélection, on ne pense pas forcément qu’au match. On pense plus à ce qui se passe autour, des choses qu’on doit gérer en tant que cadre. On se demande si nos primes seront payées avant le match, si on aura des affaires propres pour pouvoir représenter la sélection nationale dans de bonnes conditions Bref, les préparations de match sont très compliquées. Tout cela est très fatigant pour moi. C’est très dur. 

Au-delà de ça, il y a un problème de communication ou de suivi par rapport à notre parcours en club. Je n’ai pas l’impression que les gens connaissent nos performances en club. Je suis très touché par rapport à ça. C’est pourquoi à l’heure actuelle, j’ai décidé de prendre du recul pour réfléchir à mon retour en équipe nationale. Et je l’ai annoncé au président Anjorin. Je suis dans une période un peu difficile ici en club en Turquie où je prends mon mal en patience. Ce n’est pas comme en sélection où on vient pour représenter le pays, penser à de bonnes choses, ne penser à rien qu’au foot et à jouer. « , a confié au média le natif de Bordeaux.

« Ceux qui parlent le mieux sont ordinairement ceux qui parlent le moins. » , a dit l’autre. Alors c’est le moment pour le ministre Homéky et les membres de la Fédération béninoise de Football de faire diligence, car le Bénin est sur une belle lancée pour la Can 2019. 

« Mieux vaut tard que jamais » dit un adage. Cette décision de parler et d’expliquer son désir de voir les choses changer est une opportunité offerte aux responsables sportifs de comprendre que l’on ne peut toujours être suffisant et continuer à essayer la Maggie. Des voix se sont levées pour dénoncer certaines irrégularités au tour des Ecureuils sans suite. Voilà que c’est un vrai acteur qui parle. Alors changeons juste la « lame » sans commentaire.

 « J’ai toujours été très heureux de venir en sélection. Je suis très heureux de la confiance des dirigeants, que ce soit Anjorin ou les différents ministres. Il n’y a pas eu de soucis sauf que maintenant, je suis fatigué de la lenteur des choses par rapport aux conditions de préparation des matches ; fatigué de courir un peu partout quand on est convoqué en sélection. D’ailleurs, je ne suis pas le seul. Quand nous venons en équipe nationale, c’est pour venir représenter le pays. On ne doit pas venir pour gérer en espérant qu’on aura deux maillots pour jouer, en espérant que nos primes seront payées, en espérant que nous allons avoir de vols directs, en espérant que ce n’est pas au dernier moment qu’on va nous prévenir, en espérant qu’on ne va pas courir derrière nos remboursements. C’est un peu dur. Les dirigeants sont au courant et c’est le moment pour moi de passer par votre canal pour informer mes fans, le peuple béninois qui ne rêve que d’une gestion saine de son équipe nationale et qui veut la voir présente dans les compétitions internationales. Pour ce qui me concerne, je poursuis ma réflexion et je verrai avec le sélectionneur, s’il le reste, ce qu’il faut faire en son temps.« , a conclu Farnolle au média au cours de l’interview.