Bénin – Polémique sur l’esclavage des enfants : les vérités de Daniel Edah au régime Talon

Daniel Edah

C’est par un communiqué que Daniel Edah, fonctionnaire internationale et Président du Mouvement pour la prospérité solidaire (MPS), a réagi à la déclaration du gouvernement Talon sur le documentaire de TF1 relatif aux enfants dits esclaves au Bénin. Pour Daniel Edah, la maltraitance des enfants en République du Bénin n’a rien à avoir au phénomène sociologique appelé « vidomègons » comme le gouvernement Talon a voulu faire croire à travers sa campagne médiatique sur le sujet.

« En tant que béninois, ayons le courage de reconnaître que très peu d’enfants astreints à de dures labeurs, loin de leurs géniteurs, ont de liens familiaux proches ou lointains avec leurs maîtres. Et ceci n’a rien à voir avec les enfants placés auprès d’un oncle, d’une tante ou d’un parent quelconque pour aller à l’école ou à l’apprentissage (Vidomegons) » a fait remarquer Daniel Edah qui appel le régime Talon à avoir le courage d’accepter la vérité de l’exploitation des enfants au Bénin.

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« Quelle vie meilleure offre-t-on aux enfants d’autrui astreints aux travaux domestiques ou champêtres et qui ne sont ni scolarisées ni en apprentissage ? Considérant le phénomène sociologique de Vidomegon derrière lequel nous nous cachons fièrement, (…) quel enfant du Bénin aimerait se séparer de ses parents ou être contraint de travailler avant l’âge loin du cercle familial ? », s’interroge le Président du MPS.

Daniel Edah invite donc le gouvernement du Président Talon à plutôt développer des politiques publiques pour la sécurité humaine des béninois afin de réduire sensiblement les poches de pauvreté et habiliter toutes les familles béninoises à pouvoir dignement prendre soin de leurs progénitures au lieu de dépenser de l’énergie et les maigres ressources publiques à communiquer pour s’indigner et protester contre les médias français ou le reportage de TF1 qui comporte pourtant un fonds de vérité même si la comparaison avec ce qui se passe en Libye est quelque peu exagérée.

« Le vrai combat est ailleurs : il s’agit d’agir efficacement au plan politique, dans la transparence, grâce à une lutte non sélective et par l’exemple contre la corruption pour l’amélioration durable des conditions socio-économiques de « Tous » les béninoises et béninois », a précisé Daniel Edah qui nourrit l’espoir qu’« il fera beau » pour tous les enfants du Bénin, pour tout le Bénin.

3 comments

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Val

L’esclavage, c’est la vente des êtres humains ; et à ce que je sache, ces enfants au bénin ne sont pas vendus. Dans l’esclavage, On parle même de marchés d’esclaves, au bénin il n’existe pas un marché où on va acheter les vidomègons. On peut parler de maltraitance des enfants, je suis d’accord.

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Kikidou

Les esclaves travaillaient toute la journée, n’étaient pas payés, n’avaient aucune liberté de partir, étaient souvent battus et recevaient de la nourriture pour leur permettre de continuer à travailler. On est bien d’accord ?
Les widomegons travaillent toute la journée pour des « bonnes dames » ou patrons comme des bêtes de somme, portent très/souvent des charges plus lourdes qu’eux, ne reçoivent aucun paiement et sont nourris de façon assez aléatoire !
Les enfants ne sont certainement pas vendus comme esclaves, leurs parents les confient à ces bonnes personnes pour leur permettre de recevoir une éducation, n’est-ce pas?
Ces widomegons qui travaillent toute la journée, se soulagent dans la rue et n’ont pas accès à l’école ne sont sûrement pas des esclaves ! Le fait que leurs parents ne reçoivent pas toujours de l’argent mais souvent un « dédommagement » en nature en fait des êtres parfaitement libres, n’est-ce pas ?
Triste situation quand un pays entier et ses dirigeants de voilent la face et portent des lunettes à verre déformants.

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    Brice ZOHOUN

    Bonjour, merci pour votre contribution nous sommes peut à reconnaître ce mal gangrène notre société