Bénin – Délivrance de faux actes de naissance : trois individus arrêtés dans le Mono

Trois présumés falsificateurs d’actes de naissance à la mairie de Comè, département du Mono, sont écroués à la prison civile de Lokossa. Il s’agit d’un agent du service de l’état civil de la mairie de Comé, d’un agent de l’état civil en service à l’arrondissement d’Agatogbo et un démarcheur, tous spécialisés dans la délivrance de faux actes de naissance au profit des nationaux et des étrangers et dans la falsification de souches d’actes de naissance de personnes décédées.

Alerté par le service chargé de l’établissement de la carte d’identité nationale à la préfecture de Lokossa, les forces de sécurité de la commune de Comè ont appréhendé les présumés faussaires la semaine dernière. Présentés au procureur, ils sont placés sous mandat de dépôt à la prison civile de Lokossa. Ils seront écoutés par le juge le mercredi 18 avril 2018 au tribunal de Lokossa.

Une pratique en vogue au Bénin

« La falsification de pièces d’état civil est ce qu’il y a de plus faisant au Bénin », nous renseigne un cadre de la mairie de Comè joint au téléphone. « Une pratique qui n’épargne malheureusement aucune commune du notre pays » a-t-il renchérie. Favorisée par la gestion analogique des états civils au Bénin, cette pratique aurait permis la naturalisation illégale de milliers de citoyens des pays voisins du Bénin notamment le Togo, le Niger et le Nigéria.

Le Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec) initié par l’État béninois il y a quelques années avait entre autre pour objectif de lutter contre le phénomène. Son échec avait amplifié le phénomène dans le pays. Lancé depuis le 1er novembre 2017, le Recensement administratif à vocation d’identification de population (Ravip) initié par le régime Talon  apparaît comme l’une des solutions fiables au phénomène.