Bénin : Patrice Talon veut désormais contrôler les partis politiques

Fidèle à son ambition de réformer le système partisan , en partant de la formation de grands ensembles politiques , le gouvernement du Président Patrice Talon vient de faire une proposition de loi pour redéfinir la création d’un parti politique au Bénin.

La plus grande reforme que porte cette proposition de loi , est la création d’une structure administrative indépendante dénommée  » Agence nationale d’enregistrement et de suivi des partis politiques (ANESP)  », qui sera placée sous l’autorité du Président de la république. Ainsi, pour ce qui est de la création , de l’organisation et du fonctionnement des partis politiques, le gouvernement propose que ça soit l’ANESP qui s’en charge désormais, sous l’œil vigilant du Chef de l’État.

Cette proposition de loi , porté par le gouvernement suscite déjà des réactions de part et d’autre. Pour certains c’est une manière de réduire ou de mettre fin à la création anarchique des partis politiques au Bénin. D’un autre côté , cette idée d’assainir le milieu n’est pas désapprouvée, mais à les croire , la création de cette structure qui sera sous l’autorité du Président de la République , pourrait être un moyen de bloquer les partis de l’opposition. C’est ce que pense le Président du Parti pour la Liberté du Peuple ( PLP ).  » Si un parti ne plaît pas au Président de la République ,sa police politique qui est l’agence peut déclarer irrecevable la déclaration de son enregistrement  », déclare-t-il.

3 comments

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Azatassou Voyou

Très bien. Les partis sont même trop et nous emmerdent. Il faut en supprimer d’ailleurs. ´Ce ne sont pas des partis, mais de commerçants d’opinion des peuples.
Pagailles!!!!!!!!!!

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Roger

La crise de confiance qui nous caracterise au Bénin finira par déchirer le pays si nous continuons à ne respirer que politique. C’est une bonne réforme. C’est humiliant, 150 partis. Pour dissiper l’inquiétude du PLP, je propose que dans la loi à voter, les députés ne donnent aucun pouvoir souverain d’appréciation à l’ANESP. En d’autres termes, que les conditions qu’elle aura à vérifier soient objectives. Par exemple, la condition de 50 fondateurs par commune ne nécessite aucun pouvoir souverain d’appréciation et l’agence ne peut tricher avec des conditions pareilles. Mieux, elle aura à rendre sa décision dans un délai déterminé. Un mois par exemple. Au delà de ce délai, tout intéressé pourra saisir le juge des référés qui, d’ordinaire est juge de constat de conformité. La loi pourra prévoir que la décision favorable du juge constituera sans d’autres formalités, l’autorisation et la création…

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Jacques VODONOU

Ce serait une bonne initiative si et seulement si cette agence est placée sous l’autorité d’une autre institution très indépendante.