Emmanuel Macron en Algérie pour « essayer de dépasser les contentieux de la colonisation »
Après sa tournée en Afrique de l’ouest, Emmanuel Macron effectue mercredi 06 décembre une visite en Algérie. Cette visite du président français a été qualifiée lundi d' »importante » par Paris, d’autant qu’elle intervient à la veille de la réunion à Paris du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN). Une visite sensible où Emmanuel Macron va réaffirmer « la relation particulière » entre Paris et Alger tout en essayant de dépasser les contentieux de la colonisation, comme il l’a fait la semaine dernière en Afrique.
« C’est une séquence franco-algérienne qui va se dérouler cette semaine », a-t-on indiqué lundi à l’Elysée mettant en valeur « la profondeur et la densité des relations entre la France et l’Algérie, appelées à se développer davantage », soulignant que la France « souhaite accompagner l’Algérie dans sa vision stratégique de développement ».
Cette « visite d’amitié et de travail », et non « d’État », durera une douzaine d’heures et sera marquée par une rencontre avec le président Abdelaziz Bouteflika, 80 ans, dans sa résidence médicalisée de Zéralda, dans la banlieue ouest d’Alger. Affaibli par les séquelles d’un AVC survenu en 2013, qui a affecté sa mobilité et son élocution, le président Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, reçoit peu de dignitaires étrangers.
Comme il en a l’habitude dans ses déplacements, Emmanuel Macron ira aussi à la rencontre de la population lors d’une « déambulation » dans le centre d’Alger.
« La question de la mémoire » sera abordée lors de la visite, indique l’Élysée, mais « autant Paris qu’Alger avancent prudemment sur ce dossier », a résumé dimanche le quotidien algérien Liberté.
Il s’agit surtout pour Emmanuel Macron, premier président de la Ve République né après la Guerre d’Algérie, de « tourner la page » et de « construire une nouvelle relation », selon l’Élysée.
« L’Algérie représente un potentiel économique considérable dans tous les domaines », souligne l’Élysée, tout en reconnaissant des « difficultés liées notamment au climat des affaires ». Les secteurs de l’automobile, avec l’ouverture d’une usine PSA à Oran, de la pharmacie et de l’agroalimentaire sont jugés prioritaires.
La France reste cependant le premier investisseur hors hydrocarbures et le premier employeur étranger en Algérie, avec 40.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects pour environ 500 entreprises.
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