Bénin : Pour avoir enceinté son élève, les populations exigent le départ du censeur du CEG Ouèdèmè-Pédah

La commune de Comé dans le département du Mono est en ébullition depuis ce lundi 5 février 2018. Au cœur de cette ambiance inhabituelle, des comportements peu recommandables de certains responsables du Collège d’enseignement général (Ceg) de Ouèdèmè-Pédah.

 « Trop, c’est trop et il faut désormais que les auteurs soient traduits devant la justice afin de répondre de leur forfaiture ». C’est en substance le slogan scandé par les populations de Ouèdèmè dans la commune de Comé ce lundi matin pour dénoncer et fustiger les actes répugnants que commettent pourtant des responsables éducateurs du CEG de leur localité.

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Selon la motion de protestation lue ce lundi au directeur dudit Ceg, les populations ont constaté, preuves à l’appui, des relations incessantes entre le censeur du collège et les élèves filles d’une part et entre le surveillant général et ces apprenantes d’autre part.

Pour ces populations, non seulement les deux responsables du collège n’ont pas un passé glorieux ou élogieux, mais également ils perdurent dans la pratique hypothéquant ainsi l’avenir des apprenantes de la localité.

[bs-quote quote= »Vu la tenue des relations intimes avec les élèves, des rapports sexuels tenus dans la brousse par le censeur du collège avec les apprenantes, vu les actes d’harcèlement dont sont victimes les filles apprenantes dudit collège, vu l’interruption volontaire de la grossesse d’une apprenante dont le censeur en est l’auteur et bien d’autres actes ignobles perpétrés par le censeur et le surveillant du Ceg, nous, populations de Ouèdèmè-Pédah, exigeons la comparution des deux présumés coupables devant le procureur afin qu’ils répondent de leurs actes sexuels » style= »style-7″ align= »center » author_name= »Populations de Ouèdèmè-Pédah » author_job= »Motion de protestation »][/bs-quote]

Peut-on lire sur la motion de protestation de ces populations décidées à rendre justice et à mettre fin à des actes du genre.

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Aussi, exigent-elles que les deux responsables démissionnent au plus vite ou à défaut, que l’autorité départementale ou ministérielle prenne une note afin de les décharger de leurs fonctions.  

Le censeur, selon nos sources, ne serait pas à son premier geste car il l’avait déjà fait au cours de l’année scolaire 2011-2012 dans la commune de Houéyogbé et c’est cet acte qui aurait occasionné son départ si précipité en ce temps.

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Comptant désormais sur les autorités à divers niveau et surtout sur la justice du Bénin, les populations de Comé espèrent une justice équitable et une punition judiciaire à la hauteur des actes commis par ces deux responsables d’établissement.

4 comments

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Guedegbe Florian

J’encourage cette population à ne pas baisser les bras dans la lutte car trop c’est trop avec ces mauvais educateurs, qu’elle aille jusqu’au bout tant que la justice n’est pas rendu.

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Mimi

Voila qui savent prendre leur destin en mains pour proteger nos filles, soeurs et camarades de classes etc. Des mains de ces inconscients supposes etre responsables de leur education. Vivement que les autorites reagissentvite et qu ils répondent de leur act devant les tribunaux.

Kudo a vous jeunes !

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Ahotognon

Que justice soit rendue pour réprimer à jamais de tel acte

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Joachim ADJAGBESSI

Je partage entièrement la réaction de cette population qui exige que justice soit faite et que les enseignants indélicats et moralement désastreux soient punis conformément à la loi.
Mais encore faut-il que les parents de ces filles collaborent et acceptent que ces loups en peau d’agneau subissent les rigueurs de la loi. Dans nombre de cas, ce sont les parents qui s’opposent aux poursuites de ces hors-la-loi.
Le véritable problème qui se pose dans notre pays, c’est notre mentalité complaisante et réfractaire à la justice où nous préférons tout régler à l’amiable pour échapper aux poursuites judiciaires.
Dans le cas d’espèce, les parents irresponsables qui considèrent comme inutiles les dépenses liées à l’éducation de leurs filles, s’en déchargent purement et simplement prenant l’auteur de la grossesse comme l’époux légitime de leurs filles.Du coup, c’est paradoxalement eux-mêmes qui prennent la défense de ces vils individus.
D’autres, craignant les attaques occultes ou autres envoûtements préfèrent se résigner, pour disent-ils, protéger leurs filles ou éviter d’être responsables des éventuelles sanctions que pourraient subir les enseignants indélicats.
Ces comportements compliquent la situation et compromettent sérieusement les poursuites judiciaires.
Peut-être l’auto-saisine de la justice serait la bienvenue, encore faut-il en connaître les principes et les limites.