Bénin : les parents d’élèves dénoncent la diversion du gouvernement et soutiennent les enseignants

Le durcissement des mouvements de grèves dans les écoles et le spectre d’année blanche qui plane sur l’année académique et scolaire 2017 – 2018 sortent l’union nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (unapeeb) de son silence.

Le Lundi 26 Février 2018, à travers un communiqué signé de son président Koudoukpo Paul, l’unapeeb présente aux parents d’élèves les motifs qui justifient les grèves qui ont actuellement cours dans les écoles et invite le gouvernement du président Patrice Talon à satisfaire les revendications des enseignants pour sauver l’année en cours. Lire ci-dessous le communiqué.

Communiqué de l’unapeeb:

UNION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DES PARENTS

D’ÉLÈVES ET D’ÉTUDIANTS DU BÉNIN (UNAPEEB)

APPEL AUX PARENTS D’ÉLÈVES ET D’ÉTUDIANTS

ATTENTION A LA PERTE DE NOS SACRIFICES ET DES EFFORTS DE NOS ENFANTS

Chers parents d’élèves et d’étudiants,

Que L’École au Bénin soit en ruine, tout le monde au Bénin et à l’extérieur du Bénin, s’en convient depuis plus de dix ans, bien avant l’arrivée de Patrice Guillaume TALON au pouvoir !  Mais depuis son arrivée au pouvoir, c’est la descente vertigineuse aux enfers, comme dans beaucoup de secteurs de la vie sociale et économique.

Voilà pourquoi les enseignants sont en grève depuis des mois pour exiger : l’arrêt de la ruine de L’École s’entend en termes des statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire ; cela s’entend du recrutement des vacataires comme enseignants de carrière, leur formation subséquente avec tous les droits qui en découlent. Il s’entend également de la mise à disposition des écoles, collèges, lycées et universités des conditions de travail appropriés (enseignants qualifiés et en nombre suffisant, classes, laboratoires, bibliothèques, salles informatiques, cantines, restaurants, bourses, transports, résidences) et enfin l’emploi à la fin de la formation.

C’est l’arrêt de la ruine de l’École que nos enfants réclament à travers leurs diverses manifestations et grèves, quand ils crient : « Nous, élèves ou étudiants, voulons : a) réussir à l’école avec le succès aux examens ; b) réussir dans la vie avec un emploi décent. »

Malgré cette ruine de l’École qui s’approfondit tous les jours davantage, les parents d’élèves et d’étudiants consentent toutes sortes de sacrifices afin d’accompagner leurs enfants.

Malgré ce tableau décourageant, beaucoup d’apprenants, des écoles, des lycées et collèges comme des universités ne se découragent pas. Ils s’échinent et font des efforts surnaturels pour se faire former.

Mais voilà que depuis plus de deux mois le pouvoir de Talon laisse perdurer la grève des enseignants en refusant de donner satisfaction aux revendications légitimes de ceux-ci. Il y a lieu que l’on s’inquiète et que l’on se demande si le Président Talon veut faire perdre aux parents d’élèves et d’étudiants  tous les sacrifices qu’ils ont consentis et consentent encore  pour le compte de cette année académique, puis multiplier par zéro les efforts de leurs enfants !

Car la menace d’une année blanche pointe à l’horizon. Car de manière  abusive et contre toutes les lois de la République en la matière, le Président Talon après avoir voulu retirer le droit de grève aux travailleurs et aux enseignants, fait défalquer les salaires travailleurs de tous les secteurs, donc des enseignants aussi.

Chers parents d’élèves et d’étudiants,

La situation de l’École est sérieuse et grave ! Elle nous interpelle tous. Chacun devra jouer ses atouts personnels et se mettre ensemble avec les autres parents pour utiliser tous les voies et moyens pour dissuader le Président Talon afin qu’il évite à l’École, aux parents d’élèves et d’étudiants, aux élèves et étudiants ainsi qu’à tout le peuple béninois de connaître des sacrifices et des efforts vains avec une année blanche 2017-2018

L’UNAEEB appelle toutes ses sections, tous les parents d’élèves à rejeter les mensonges du pouvoir contre les enseignants, à refuser de faire le jeu dangereux de division et de dénigrement des enseignants qui se dévouent pour l’instruction de nos enfants. Nous devons demander plutôt au Président TALON de satisfaire les revendications de liberté et de bien-être des enseignants pour arrêter la ruine de l’École.

Cotonou, le 26 février 2018

Pour le Bureau Exécutif National de l’UNAPEEB,

Le Président,

Paul K. KOUDOUKPO

 

9 comments

comments user
Nini

Leur communiqué ne reflète la douleur d’aucun parents d’élèves mais des politiciens qu’ils sont. Les vrai parents d’élèves cherchent à résoudre le problème sans accusé x ou y. Ça ressemble trop au propos de l’opposition qu’on attend un peu partout

comments user
Azanhouan

Je pense plutôt que ce communiqué émane du PCB qui pense qu’il peut encore nous distraire avec son arrogance de toujours Aucun parent d’élèves ou d’étudiants ne peut accuser ainsi le gouvernement qui a fait moins de 2 ans au pouvoir

comments user
AIGBEDE Juled

Pourquoi chaque année on fait souvent la grève au Bénin. Un tient vaut mieux que deux tu l’auras. Vous les étudiants, vous êtes devenus des politiciens et vous mélanger éducation et politique. Que le gouvernement Talon recrute des vacataires et faire appel au service du volontariat afin de remplacer les travailleurs qui vident leur lieu de travail. Trop c’est trop.

comments user
AIGBEDE Jule

Les syndicalistes sont devenus des politiciens et veulent tout et en même temps. Ils revendiquent des choses qu’ils n’ont pas depuis 20ans. Ils oublient que le Bénin est un pays pauvres et que l’école béninoise est remplie d’enfants de pauvres. Talon est déjà riche avant d’être chef d’État. Les syndicalistes font souffrir les pauvres. Les salaires qu’ils trouvent petits, il y a des couches de la population qui payent d’impôt et qui ne gagnent pas cela. C’est regrettable que la politique soit mêlée à l’éducation.

comments user
Fracasse

De quels parents d’élèves s’agit-il ici? Arrêtez de nous divertir. Ce sont des parents pcb et non d’élèves. Pitoyables!!!!

comments user
Sylvie Djatré

Vous parlez de quels parents d’élèves ? Moi j’en fais partie et j’ai trois enfants scolarisés; mais je regrette de vous dire que je ne vois aucun effort de ces enseignants dont vous faites tant d’éloges jusqu’à parler de soit disant sacrifices … Soyons un peu sérieux et tenons enfin un language de vérité pour le bien de nous tous! Finalement, on a l’impression qu’il n’y a que les fonctionnaires à satisfaire au Bénin… et les autres ne sont ils des béninois qui ont aussi besoin du minimum ?

comments user
Sylvie Djatré

Vous parlez de quels parents d’élèves ? Moi j’en fais partie et j’ai trois enfants scolarisés; mais je regrette de vous dire que je ne vois aucun effort de ces enseignants dont vous faites tant d’éloges jusqu’à parler de soit disant sacrifices … Soyons un peu sérieux. En notre temps, l’école publique était la référence et pourtant les enseignants ne passaient pas leur temps dans des revendications et grèves intempestives pour le relèvement de leur salaire et autres. Ils étaient plutôt préoccupés à la réussite de leurs apprenants… Mais aujourd’hui, je parie que
même si l’État payait un million par mois à chaque enseignant, les résultats aux différents examens seront toujours des plus médiocres. Car ce n’est pas un problème d’argent dont il s’agit mais plutôt un problème de bonne volonté.

comments user
ALYKO Paul Ulrich

Je demande à PR TALON de revoir sa gouvernance car je ne me sens pas bien dans notre pays de paix . Il faut qu’il écoute les revendiquations des enseignants.

comments user
Thomas

Voilà qui est bien dit