Mali : vidéo de viol collectif sur une jeune fille, les auteurs dans les serres de la police (VIDÉO)

Soupçonnés d’être les auteurs du viol collectif d’une jeune fille au mali, viol filmé et dont la vidéo a énormément circulé sur les réseaux sociaux, quatre jeunes hommes ont été arrêtés et entendus par les forces de l’ordre de la brigade des mœurs à Bamako.

La diffusion de la vidéo a provoqué chez les internautes une vague d’indignations et le parquet de Bamako ouvert une enquête avec le concours de la brigade des mœurs pour retrouver les auteurs et les punir. Une initiative qui a porté ses fruits et quelques heures seulement plus tard, quatre jeunes hommes ont été interpellés à Kalabancoro dans le sud-ouest de Bamako.

Sur son compte Twitter, le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maiga n’a pas hésité un seul instant à rendre publique les identités des présumés auteurs de l’acte délictueux avec leurs différentes photos à l’appui. Jeune Afrique rapporte qu’un cinquième individu a par ailleurs été interpellé également ce mercredi, en lien avec une enquête ouverte sur un autre viol, commis sur une fillette, qui avait également suscité l’émotion.

 « Nous encourageons les autorités judiciaires à poursuivre avec célérité les enquêtes, à juger les suspects et à les condamner le cas échéant pour non seulement rendre justice à la victime, mais aussi de faire de ce cas un exemple pouvant prévenir la commission d’autres actes de viol et de violences sexuelles », écrivent dans un communiqué commun relayé par Jeune Afrique, certaines associations de la société civile malienne, qui ont annoncé leur intention de se porter partie civile dans les deux affaires.

 « C’est allé très vite. L’arrestation a eu lieu vers 23 h. La jeune fille victime du viol, qui n’avait pas porté plainte jusqu’à mercredi après-midi, s’est présentée au poste de la brigade des mœurs quelques heures avant les interpellations », a expliqué Me Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’homme, a Jeune Afrique. Il poursuit en déclarant que « c’est positif, car trop souvent ces histoires se règlent en interne, dans le cercle des familles »

Depuis le vendredi 3 février 2018 la vidéo du viol circulait sur les réseaux sociaux et presqu’unanimement condamnée par les utilisateurs de facebook, whatsapp et autres. Jeune Afrique souligne quand même que ces individus, s’ils sont reconnus coupable des faits, encourent une peine allant de  5 à 20 ans de prison selon la loi malienne en la matière.