Opinion: Quand Talon déifie Yayi…
Comme plongé dans l’univers fantastique de la science- fiction… Pardon ! Triste réalité. Pourvu qu’au soir du scrutin de 2019, certains ne tombent en syncope. Yayi serait accusé d’homicide volontaire mais pas coupable. A voir ce qui se profile à l’horizon, la situation est à prendre beaucoup plus au sérieux ! M. Le Président.
Talon a le choix entre les acclamations hypocrites et la prise de la mesure de l’actuelle situation. Ses imposteurs partisans doivent cesser de lui jeter des fleurs. Ne nous voilons pas la face.
Cette liesse populaire du dix février deux mil dix- huit n’est point le précieux bébé des billets de banque suite à un pénible accouchement. La joie était bien naturelle. Spontanée ! L’allégresse sous le soleil de plomb au zénith n’était pas négociée lorsque Yayi apparaît. Nous avons vu des Béninois courir dans la posture de la femme qui perdait du sang pendant douze ans et vit Jésus, le Sauveur. Il fallait juste toucher son vêtement. L’essentiel c’est le toucher. Perhaps, le miracle se produirait. Pour le moment, il fallait juste ce geste pour apaiser son coeur rongé par les maussades. Le Christ devint subitement le messie de cette juive dont la race l’avait pourtant rejeté. Paradoxe du temps et des circonstances !
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Cette dame ni Jéus n’avaient remis, tel que le font les chantres de la Rupture sous prétexte que les réformes durables prennent du temps, à demain la possible guérison qui peut s’opérer aujourd’hui. Sartre ne laisse-t-il pas lire que devant l’enfant qui meurt, la nausée ne fait pas le poids ?
Comment privilégie-t-on le social quand les étudiants sont martyrisés, remerciés en monnaie de singe; leurs frais de scolarité sont augmentés dans un contexte conjoncturel à l’échelle continentale ? Comment affirmer comme les Humanistes que l’homme est au centre de la gouvernance rupturienne quand on plombe l’autre mesure sociale nommée Ramu, qui devait être améliorée pour qu’on gagne du temps ? Bonjour le fameux Arche de Noé inventée par l’esprit vindicatif et surper intelligent difficile à être mise en oeuvre ! Et pendant ce temps, le peuple souffre. Les déguerpissements sauvages ont envoyé au prétoire de la dette plus d’un.
La misère a tendu sa douce main à la souffrance et confié le sort de plusieurs à la mendicité modérée voire élégante. Le clergé catholique n’a pas manqué de marteler cette lugubre vérité. Seulement que pour Agbonnon, c’est le salaire des travailleurs seul qui fait vivre les foyers. Pas les conditions économiques telles que la négociation avec les hommes d’affaires- sans compromission- et non la chasse aux sorcières, le renvoi des opérateurs économiques ; la l’équité dans la lutte contre la corruption et non l’iniquité ambiante sur fond de bons salaires aux politicards pendant que les masses laborieuses doivent se contenter de leurs fretins de loyaux services rendus à la nation.
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Or même les salaires de dix professeurs certifiés n’égalent les conditions faites à un ministre. Ne parlons pas des caisses high class de Agbonnon et de la first Lady dans un 《 pays sinistré 》. C’est notre budget qui s’en occupe pourtant et non le port sec d’Allada, les retombées du coton, la structure gérant le Pvi….
Voilà autant de réalités chocs qui révèlent que le système gémellaire Rupture- Nouveau départ sont la progéniture d’une vraie fiction dans un Bénin qui est l’autre Odyssée d’Homère. Une cité dans laquelle le premier souci des habitants c’est se remplir le ventre. Puis après, on tient les armes. Comme pour confirmer que ventre affamé n’a point d’oreilles. Et à vouloir s’en foutre, on ressuscite ceux qu’on pense avoir achevés.
《Yayi était du passé》. 《 Yayi était fini》. Mais quand il sème la terreur, malgré sa démarche pacifique, et sort l’excellent docteur en sciences politiques, Gbadamassi, de sa tanière, chers amis Rupturiens, Il ne s’agira de pas de mobiliser à coup de billets de banque mais de convaincre l’immense foule au slogan de ras-le- bol « Yayi sauvez- nous ». Cet homme rejeté d’il y a deux ans à peine !
Plus inquiétant, le BMP perd dans le même temps une plume de son point cardinal Nord. L’heure est grave. Seul le dialogue sincère dans l’humilité compte, M. le Président !
Les mesures hardies. Oui. Affamer pour nourrir en période électorale . Les Béninois aviseront avec vous.
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