Affaire Kadhafi – Sarkozy : ce qui pèse sur l’ancien président est du lourd
Interrogé par nos confrères de RFI (Radio France internationale), Assiddik Assour, le chef de la division d’investigation près le procureur général de Tripoli, dit avoir transmis à la justice française les dépositions de trois hauts responsables libyens, en détention. Ces personnalités ont été interrogées dans le cadre de l’affaire du financement supposé de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007, par feu colonel Mouammar Kadhafi.
Aux dires des juges de l’Hexagone, les éléments d’enquêtes libyens, ajoutés au dossier, ont permis une accélération de la procédure de mise en examen de l’ex-homme fort de l’Elysée. Pour rappel, la justice française avait déjà adressé une première demande à la Libye en 2014. Monsieur Assour laisse entendre que « la collaboration a véritablement débuté il y a deux ans », avant d’ajouter que « la coopération judiciaire existe entre la France et la Libye depuis plusieurs années ».
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La coopération judiciaire existe entre la France et la Libye depuis plusieurs années. Les choses ont véritablement pris de la vitesse l’année dernière entre les deux pays. Les juges français ont dépêché un important nombre de missions à Tripoli, qui a finalement donné suite aux nombreuses sollicitations françaises il y a quelques mois.
Des hommes de première importance de Mouammar Kadhafi
Les trois personnalités libyennes dont les dépositions ont été reçues par la France ne sont autres qu’Abdallah Al Sanoussi, ex-chef de renseignement extérieur libyen, Al Baghdadi Al Mahmoudi, ancien Premier ministre et Abdallah Mansour, ex-chef du renseignement intérieur. Des extraits de leurs dépositions ont été publiés sur le site internet du journal Mediapart, ce week-end.
Entendus par le procureur général de Tripoli fin 2016 et début 2017 dans la prison d’ Al-Hadaba, les trois hommes n’ont jusqu‘à ce jour jamais été interrogés par les juges de France. Une enquête concernant la même affaire du financement de campagne supposé est en cours en Libye, selon Assiddik Assour et Tripoli pourrait même se porter partie civile dans cette affaire qui fait grand bruit.
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