Bachar al-Assad a franchi « la ligne rouge fixée », communiqué d’Emmanuel Macron suite aux frappes sur la Syrie

Dans un communiqué,le président de la République française, Emmanuel Macron, estime que « nous ne pouvons pas tolérer la banalisation » des armes chimiques.

Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi soir (samedi 2h au Bénin) le début d’une opération militaire contre la Syrie, avec la France et le Royaume Uni, pour punir le régime de Bachar al-Assad qu’il accuse d’une attaque à l’arme chimique contre des civils. Au même moment, des détonations étaient entendues à Damas.

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Voici le texte du communiqué du président de la République Emmanuel Macron, publié par l’Elysée ce samedi 14 avril, vers 2h30 du matin.

Le samedi 7 avril 2018, à Douma, des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont été massacrés à l’arme chimique, en totale violation du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

Les faits et la responsabilité du régime syrien ne font aucun doute.

La ligne rouge fixée par la France en mai 2017 a été franchie.

J’ai donc ordonné aux forces armées françaises d’intervenir cette nuit, dans le cadre d’une opération internationale menée en coalition avec les Etats-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni et dirigée contre l’arsenal chimique clandestin du régime syrien.

Notre réponse a été circonscrite aux capacités du régime syrien permettant la production et l’emploi d’armes chimiques.

Nous ne pouvons pas tolérer la banalisation de l’emploi d’armes chimiques, qui est un danger immédiat pour le peuple syrien et pour notre sécurité collective. C’est le sens des initiatives constamment portées par la France au Conseil de Sécurité des Nations unies.

La France et ses partenaires reprendront, dès aujourd’hui, leurs efforts aux Nations unies pour permettre la mise en place d’un mécanisme international d’établissement des responsabilités, prévenir l’impunité et empêcher toute velléité de récidive du régime syrien.

Depuis mai 2017, les priorités de la France en Syrie sont constantes : terminer la lutte contre Daech, permettre l’accès de l’aide humanitaire aux populations civiles, enclencher une dynamique collective pour parvenir à un règlement politique du conflit, afin que la Syrie retrouve enfin la paix, et veiller à la stabilité de la région.

Je poursuivrai ces priorités avec détermination dans les jours et les semaines à venir.

Conformément à l’article 35, alinéa 2, de la Constitution, le Parlement sera informé et un débat parlementaire sera organisé, suite à cette décision d’intervention de nos forces armées à l’étranger.

Publié le 14 Avril 2018