Burkina Faso : report du procès des accusés du putsch manqué de 2015

Au Faso mercredi, Seydou Ouédraogo, le président du tribunal militaire qui s’occupe de l’affaire du putsch manqué de 2015, a reporté au 25 mai le procès pour, dit-il, permettre aux avocats de la défense commis d’office de « mieux s’imprégner » du dossier.

Les nouveaux avocats des douze accusés, commis d’office après  la démission (début avril) de leurs précédents avocats, ont voulu mieux s’imprégner du dossier afin de mieux assurer la défense de leurs clients. Après avoir pour cela, demandé le renvoi du procès, ils l’ont obtenu ce mercredi.

Selon eux, relaie Afrique 7, le temps imparti entre leur désignation le 11 avril, et la reprise du procès le 9 mai, n’était pas suffisant pour examiner les plus de 15.000 pages du dossier. Sur les 30 jours donc qu’ils ont demandé, le juge Ouédraogo ne leur en a accordé que 16.

Le site d’information rappelle que 84 personnes sont poursuivies pour « attentat à la sûreté de l’Etat », lors du putsch avorté de septembre 2015. Parmi les accusés figurent le général Gilbert Diendéré, chef de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP, garde rapprochée de l’ancien président Blaise Compaoré) et le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré.

La résistance populaire à la tentative de coup d’Etat de septembre 2015 au Burkina a fait au moins 14 morts et des centaines de blessés.