Des journalistes étrangers en Corée du Nord pour la destruction d’un site nucléaire
Des reporters de Chine, de Russie et des Etats-Unis ont embarqué dans un petit avion à l’aéroport international de Pékin, a rapporté la chaîne de télévision chinoise CCTV, qui fait partie des médias invités. Ils doivent assister au démantèlement du site de tests atomiques de Punggye-ri, dans le nord-est de la Corée du Nord. Celui-ci doit avoir lieu entre mercredi et vendredi en fonction des conditions météorologiques.
La Corée Nord avait annoncé le mois dernier qu’il allait détruire le site en faisant exploser les tunnels d’accès, une annonce saluée par Washington et Séoul. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avait expliqué qu’il avait « rempli sa mission » et que « le travail pour installer des ogives nucléaires sur des missiles balistiques » était « terminé ».
[su_heading size= »17″]A lire aussi : Corée du nord – arrêt des essais nucléaires : à quel jeu joue Kim Jong Un ? [/su_heading]
Punggye-ri a été le théâtre des six essais nucléaires menés par Pyongyang. Le dernier en date, le plus puissant à ce jour, a eu lieu en septembre et aurait concerné une bombe à hydrogène. Les spécialistes sont divisés sur le fait de savoir si le site sera vraiment rendu inutilisable. Par le passé, Pyongyang a fait machine arrière dès que le vent diplomatique avait tourné. « Franchement, un site d’essais nucléaires peut facilement être remis en place », a dit à l’AFP Kim Hyun-wook, expert à l’Académie diplomatique nationale de Corée.
Cet évènement intervient à l’approche du sommet de Singapour, annoncé comme le point d’orgue des pourparlers entre Washington et Pyongyang.
[su_heading size= »17″]A lire aussi : La Corée du Nord menace d’annuler le sommet entre Kim Jong-un et Donald Trump [/su_heading]
Mais cette réunion annoncée connaît déjà quelques hic. Washington exige « la dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible » de la Corée du Nord. La semaine dernière, le Nord a subitement menacé de ne pas participer à la rencontre et annulé des discussions avec le Sud, accusant Washington de vouloir le mettre au pied du mur et le forcer à renoncer unilatéralement à son arsenal nucléaire. Du coup, un parfum d’incertitude flotte sur la rencontre.
De plus, la Corée du Nord avait annoncé que des journalistes sud-coréens seraient conviés à assister au démantèlement du site de tests atomiques de Punggye-ri. Mais à la dernière minute, Pyongyang a refusé d’accepter une liste de journalistes de la Corée du Sud.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.