Soutien de Macron à la candidature rwandaise à l’OIF : « La fin de la Francophonie » selon Topanou

C’est désormais officiel, la France de Emmanuel Macron soutient la candidature du Rwanda au secrétariat général de l’organisation internationale de la francophonie (Oif). Ce choix porté sur le Rwanda est vu par le professeur Victor Topanou comme la déclaration de la mort de la francophonie et une raison suffisante pour quitter la « zone cfa ». Lire ci-dessous l’intégralité de sa publication.

Victor Topanou sur le soutien de la France au Rwanda:

Après sa charge à Michaëlle Jean Secrétaire générale de la l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) il y a quelques mois, le Professeur Topanou revient avec la même institution. Cette fois ci, c’est le soutien du président français Emmanuel Macron à la candidature rwandaise au secrétariat général de l’organisation qui le sort de ses gonds. L’ancien garde des sceaux du Bénin Prudent Victor K. Kouassivi Topanou Maitre de conférences de science politique, affirme que ce soutien vient signer l’acte de décès de la Francophonie. Lisez cette tribune à nous parvenue.

Le soutien d’Emmanuel MACRON à la candidature rwandaise au poste de Secrétaire général de l’OIF : La fin de la Francophonie

Tout le monde souhaitait le départ de Michaëlle Jean pour sa gestion catastrophique sur les plans politique, financier et symbolique de l’OIF. Moi aussi je le souhaitais. Et plus encore depuis qu’elle a limogé abusivement le Professeur Kako Nubukpo pour « manquement à l’obligation de réserve », ce qui en fait dissimulait très mal un limogeage pour « délit d’opinion ». Elle n’avait pas eu le flair nécessaire pour comprendre que les sorties médiatiques de ce dernier épousaient très largement les aspirations profondes de cette jeunesse de l’Afrique francophone qu’elle était pourtant censée, en partie, de par ses fonctions, faire rêver.

Pour autant, la remplacer par une candidate rwandaise, c’est vider la Francophonie de sa substance, non seulement en reniant toutes les valeurs communes qui structurent les relations entre la France et les pays francophones depuis 1990, à savoir la démocratie et la langue française en partage (I) mais aussi en donnant aux pays africains francophones une raison supplémentaire de quitter la zone CFA (II).

I / La dictature plutôt que la démocratie

Les relations franco-africaines sont marquées, depuis bientôt trente ans, par des valeurs démocratiques communes. En Juin 1990, à la désormais historique conférence de la Baule, le Président François Mitterrand avait solennellement posé ce qu’il convient d’appeler la « conditionnalité démocratique » qui consiste à lier l’aide française aux efforts de démocratisation. Ce fut dur et tout le monde le savait. Face aux plaidoyers pathétiques de certains Africains, il y a eu la Conférence de Chaillot qui a légèrement desserré l’étau : « la conditionnalité démocratique », oui « mais chacun à son rythme ».

Depuis lors, le long et difficile apprentissage démocratique des pays africains francophones suit son cours avec plus ou moins de réussite. Ce long et difficile apprentissage a connu son apogée avec la Déclaration de Bamako du 3 Novembre 2000. Tout le monde sait aujourd’hui que la démocratie est la règle et la dictature, fut-elle éclairée ou de développement, l’exception.

C’est au tout début de ce long et difficile apprentissage (Avril-Juillet 1994) que survint le génocide rwandais qui a fait le lit de la dictature de Paul Kagamé devenue aujourd’hui, apparemment aussi pour la France d’Emmanuel MACRON, un modèle alternatif à promouvoir.

Et pourtant, c’est un modèle singulier que l’on ne peut et l’on ne doit, pour rien au monde, promouvoir. Car le modèle rwandais, c’est d’abord un génocide pour lequel on tient la France pour partiellement responsable et coupable, même si in fine ce sont les Rwandais eux-mêmes qui, dans un élan de bestialité, se sont entre-tués ; c’est ensuite remplacer le français par l’anglais dans l’éducation nationale et en faire une langue officielle ; c’est enfin, instaurer une dictature.

Il faut appeler un chat, un chat. Le Rwanda n’est rien d’autre qu’une dictature avec quelques réussites économiques que beaucoup d’autres pays démocratiques aussi connaissent qu’il s’agisse du Botswana, du Ghana, du Sénégal, de la Côte-d’Ivoire et de beaucoup d’autres encore. C’est vrai, qu’une partie très intéressée de la doctrine s’évertue à faire accroire, sans trop convaincre, l’idée qu’il y aurait une démocratie formelle et une démocratie substantielle et que la deuxième serait en toute chose préférable à la première.

Et toujours selon cette partie très intéressée de la doctrine, la première serait en œuvre dans les pays africains francophones et la seconde serait en œuvre au Rwanda. La Chine qui est une réussite économique ne demande à personne à être appelée « démocratie substantielle » ; elle assume son statut de pays dictatorial.

Dès lors, choisir Louise Mushikiwabo, c’est enterrer trente ans de long et difficile apprentissage démocratique, c’est promouvoir le contre-modèle. Et si en définitive, pour établir des relations équilibrées avec la France jupitérienne d’Emmanuel MACRON et obtenir d’elle un poste aussi symbolique et politique que celui du Secrétariat général de l’OIF il faut suivre le modèle rwandais, alors les pays africains francophones savent à quoi s’en tenir.

Mais en même temps, il est permis de penser qu’ils tiennent-là une occasion rêvée de prendre une vengeance symbolique sur la France en désignant leur propre candidat qu’ils soutiendront tous, jusqu’au bout, comme un seul homme. Même si à titre personnel, je ne les crois pas capable d’une telle prouesse, il me semble que c’est pourtant la seule, solution, pour eux, d’éviter l’inconfortable situation dans laquelle ils risquent de se retrouver de devoir choisir entre Michaëlle Jean et Louise Mushikiwabo. Et il est juste surprenant que ce choix diplomatique intervienne quelques temps seulement après la vive polémique, jamais connue par le passé, sur le CFA et qui a contraint plusieurs officiels (Présidents de la République et Ministres) aussi bien Français qu’Africains à prendre position publiquement.

*II / Une raison supplémentaire de quitter la zone CFA*

Maintenant que le soutien de la France à cette candidature rwandaise est officiel, elle donne aux pays africains francophones une raison de plus de quitter la zone Franc. En effet, il est juste indécent pour les pays africains francophones de subir ainsi qu’ils le font depuis les indépendances une OPA hostile sur leurs économies à travers l’enfer du CFA pour ensuite se faire refuser les postes diplomatiques qui leur revient. Car après le coup de Michaëlle Jean par François Hollande, et celui de Louise Mushikiwabo par Emmanuel Macron, il y a de quoi désespérer les pays africains francophones !!!

Dans ces circonstances la question du CFA revient dans toute sa dimension symbolique. En effet, les pays membres de la zone CFA ne sont pas, du fait de leur monnaie, plus prospères économiquement que le Nigéria, le Ghana, le Rwanda ou l’Afrique du Sud qui ont chacun leur monnaie nationale. Et pourtant, ces pays éprouvent une fierté, justifiée ou injustifiée, à dire qu’ils ont leur monnaie propre.

Ils éprouvent un sentiment national à dire qu’ils ont travaillé dur ensemble pour avoir cette monnaie ; qu’ils ont été responsables ensemble. Les nouvelles générations des pays de la zone CFA veulent souffrir ensemble et grandir ensemble ; elles veulent s’assumer et être vertueux et responsables ensemble : c’est tout. Ne pas le comprendre et leur permettre de le vivre, c’est faire preuve de myopie et courir le risque d’éclatement ultérieur de violence incontrôlée. Si la France réussit à faire élire sa candidate Rwandaise au poste de Secrétaire générale de l’OIF, ce serait la fin de la conditionnalité démocratique, de la langue française comme une référence commune et dans ces conditions, il ne restera plus aux pays africains francophones qu’à sortir du CFA et à remplacer le français par l’anglais et pourquoi pas comme le Rwanda adhérer au Commonwealth. Dès lors, ils retrouveront leur pouvoir symbolique de négociation et pourront exiger et obtenir de la France ce qu’elle leur refuse aujourd’hui.

Que faudra-t-il à la place du CFA ? Pourquoi pas des monnaies nationales le temps d’une transition avant d’aller vers des monnaies sous-régionales comme par exemple une monnaie commune puis unique pour les pays membres de la CEDEAO ? Il n’y a absolument aucune raison d’avoir peur des monnaies nationales et ceux qui prédisent le « scénario catastrophe » ne sont que des oiseaux de mauvais augure.
En revanche, nous garderons jalousement notre démocratie. Nous ne l’avons pas choisie parce que la France le voulait. Nous nous y sommes engagés par le biais de la conférence nationale de février 1990, soit quatre mois avant la conférence de la Baule de juin de la même année. Et nous l’avons fait parce que nous avons expérimenté un régime dictatorial marxiste-léniniste qui a conduit notre État à la faillite totale. Ce fut un choix consensuel et endogène et, pour cela, nous ne serons prêts à le tronquer contre aucune dictature, ni celle dite abusivement « éclairée » ou de « développement ». C’est tout cela que vient nous rappeler cruellement le soutien d’Emmanuel MACRON à la candidature de Louise Mushikiwabo.

Topanou  Victor Prudent
Maître de conférences de Science politique
Ancien Garde des Sceaux du Bénin

8 comments

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Marc Napoléon Assogba

C’est une insulte du Président Français aux États Francophones que d’imposer l’État Rebelle du Rwanda au Secrétariat Général de la Francophonie. Monsieur Tokpanou a bien raison de s’inquiéter. Là où le Professeur Tokpanou devient incompréhensible, c’est le fait de qualifier le Président Rwandais de Dictateur, alors qu’il sait combien le Président Béninois admire le Président du Rwanda. Or à jamais, il ne s’était prononcé sur l’attitude au Commandement du Président Béninois. Nous pensons qu’il devrait être plus lucide sur la qualité du Gouvernement Béninois, car il est un Éclaireur légendaire pour la Jeunesse Béninoise. Il fut un des rares Béninois à avoir démissionné de son poste de Ministre de la Justice pour dénoncer les dérapages de l’ancien régime.

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MEM

Merci bcp pour cette reaction revolutionnaire! Continuez à réagir, vous finirez par agir! SVP n acceptez pas cette cabdidature de Mushikiwabo, quitte à quitter la francofonie! Soyez des hommes non manipulables par qui que ce soit …même MACRON?

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Ephraim

Professeur de pacotille oui. .c est Le genre d intellectuel que l afrique n a plus besoin. Qui te dis que Le Rwanda a supprimer Le francais . Tu parles de dictature. Quel est la definition de la dictature. Pour toi la democratie c est la ou Il ya corruption au la population n est pas soigner. .avec des dinausores comme vous comment voulez vous que l afrique avance. Tu parles de valeur commune de democratie avec la France. ..sort de cette colonisation rhetorique professeur et propose des nouveau solutions pour donner du travail aux jeunes. ..augmenter l esperance de vie. C est cela dont la population a besoin. C est ca que Le Rwanda est parvenu a faire dans vingt ans a partir de rien.

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Gad

Un professeur d’université qui parle de génocide rwandais, une expression qui ne veut rien dire du tout. Et vous parlez de Mitterrand comme un modèle, je vous invite à revoir son rôle durant le génocide. Pour le reste tout ce que je vois c’est un Rwanda respecté de tous, et les anciennes colonies françaises méprisées et à commencer par la France.

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Gateteviews

In one article all the problems suffering Francophone Africa: a mentally colonised ‘professor’ and politician, holding the colonial master: France as a panacea of virtue, criticising fellow Africans, and always looking for the master’s approval. Monsieur professor, in Rwanda people think it’s a demotion. Also, apart from opportunists like you, African leaders have affection for their Rwandan brethren. if it was up to us, they’d give you that position, you seem to want it so bad… it’s pathetic.

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Gateteviews

In one article all the problems suffering Francophone Africa: a mentally colonised ‘professor’ and politician, holding the colonial master: France as a panacea of virtue, criticising fellow Africans, and always looking for the master’s approval. Monsieur professor, in Rwanda people think it’s a demotion. Also, apart from opportunists like you, Africans have affection for their Rwandan brethren. If it was up to us, they’d give you the position- you seem to want it so bad..

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Rukasi

insulte pour la France et pour le peuple rwandais !

Louise Mushikiwabo, tortionnaire des femmes rwandaises

Madame Louise MUSHIKIWABO est fortement pressentie pour présenter sa candidature à la tête de l’Organisation Internationale de la Francophonie lors du Sommet qui se tiendra en octobre prochain en Arménie. Je suis membre de l’Organisation politique rwandaise d’opposition, Rwandan Dream Initiative (RDI)-Rwanda rwiza, parti qui défend les valeurs de la Démocratie et de la République. Je me permets de vous faire part de mes avis et considérations concernant cette probable candidature qui serait soutenue par la France et certains pays africains membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), notamment le Royaume du Maroc. Mon message est donc destiné aux autorités françaises et à tous les membres de la Francophonie.

Madame Louise MUSHIKIWABO est Ministre des Affaires Etrangères et porte- parole du Gouvernement rwandais qui s’est illustrée, depuis quelques années jusqu’à ce jour, par des actes carrément contraires aux objectifs et aux missions de la Francophonie. A ce propos, rappelons seulement 3 principes fondamentaux de la Francophonie : promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’Homme; promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique ; appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche.

Le régime actuel de KIGALI est bien connu pour le déni des libertés fondamentales du citoyen et en particulier, l’étouffement de la liberté d’expression et du libre choix de ses dirigeants ainsi que le déni de justice aux formations politiques, tel qu’en témoignent ,entre autres, des actes d’assassinat, d’emprisonnement et d’intimidation. De nombreux exemples sont éloquents à ce sujet. En 2006, le Gouvernement rwandais a rompu ses relations diplomatiques avec la France et dès lors, il a fermé la Radio France Internationale (RFI) et le Centre d’échanges culturels franco-rwandais à Kigali, centre qui avait parmi ses missions l’apprentissage et la promotion de la langue française.

Il a supprimé l’enseignement du français dans les écoles au profit uniquement de l’Anglais. Cette décision a surpris les enseignants francophones et les élèves, ce qui a fait que certains jeunes ont été obligés de s’exiler dans les pays voisins ( Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC) pour poursuivre leurs études en français. Ladite décision a été aussi mise en application dans les services de l’administration de l’Etat. Le RWANDA a rétabli plus tard ses relations diplomatiques avec la France maisle gouvernement rwandais n’a cessé de s’en prendre à la France et notamment aux personnalités françaises qui étaient aux responsabilités en 1994 sous prétexte que la France a été complice dans le génocide des tutsi.

Malgré cette reprise de relations diplomatiques, le gouvernement rwandais continue à opposer une fin de non-recevoir à l’agrément de l’ambassadeur français désigné pour représenter la France au RWANDA. L’acceptation ou le soutien à cette candidature de Madame Louise MUSHIKIWABO à la tête de la Francophonie serait une grave erreur et en particulier une insulte pour la France et pour le peuple rwandais. La Ministre appartient à un gouvernement qui s’est spécialisé dans les mensonges, la négation des droits de l’Homme et a commis ( continue à commettre ) des crimes inqualifiables sous la direction d’un groupe de criminels , avec le Président Paul KAGAME en tête , un dictateur avéré, qui emploie tous les subterfuges pour échapper à la justice du tribunal international .

Le gouvernement rwandais a un agenda caché et viendrait pour détruire l’organisation et les valeurs de la Francophonie. Il va sans dire que son virement en faveur de la langue française et de la diversité culturelle française est franchement suspect. Méfiez-vous de « ce Cheval de Troie ». J’attire votre aimable attention sur cette situation lamentable qui prévaut au RWANDA et vous demande de bien vouloir rejeter cette probable candidature que ni le peuple rwandais ni les pays voisins membres de la Francophonie ne souhaitent pas voir aboutir.

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CESAR

Dans notre pays, le Rwanda , les anciens ont dit: « Un homme sans honneur et sa dignité, même un chien ne peut le respecter. Pour exiger le respect, il faut préalablement prouver qu’on le mérite. »
Sur la candidature de la ministre de Kagame, le président français a, au nom de son Peuple dit que le Rwanda est francophone et c’est pour ce motif qu’il soutient la candidature de la ministre de Kagame. Si le Rwanda est francophone, cela signifie que le Président Rwandais parle français, que le français est enseigné dans les écoles et universités rwandaises, qu’il est utilisé dans tous les secteurs de la vie économique, culturel et sociale de notre pays, le tout à côté de notre langue nationale , le Kinyarwanda.
Or, il est de notoriété publique que le Rwanda est anglophone en droit et en fait, que l’usage du français a été banni dans tous les services publics rwandais sans exception, que pour justifier sa décision unilatérale de bannir l’usage du français au Rwanda et l’enrôlement de celui dans l’anglophone sans consulter les Rwandais, Kagame a dit que le français est la langue des idiots et l’anglais est la langue de l’intelligence et des affaires. Les preuves de ses déclarations publiques existent.
Si le Rwanda est francophone comme l’a dit le président français, cela signifie que le Président d’un pays francophone parle français. Le monde entier sait et a constaté que Kagame ne parle pas français et qu’il n’a en aucun cas voulu parler français et qu’il a ordonné de raser le Centre Culturel Français de Kigali, que les jeunes rwandais qui vont en France pour poursuivre leurs études supérieures doivent impérativement suivre le cours de français pendant un an et réussir le test avant d’intégrer l’université. Question; existe-t-il un autre pays francophone dont les étudiants suivent pendant une années le cours de français avant leur entrée à l’université? Que signifie le mot » Francophonie »?
Ce qui est étonnant et méprisant est que le même Kagame à qui le président français a demandé de dire à sa ministre de candidater à la tête de l’OIF et qu’il soutiendra sa candidature, est allé demander à ses pairs africains le soutien de la candidature de sa ministre au poste de Secrétaire Général de l’OIF non pas en français mais en anglais. Le respect élémentaire de ses pairs exigeait qu’il s’exprime en français même le plus élémentaire. Intrinsèquement méprisant qu’il est contre les chefs d’Etats Africains francophones appelés en privé par lui les chiens de la France, il leur a demandé en anglais de soutenir la candidature de sa ministre.
Ce qui est encore grave et incompréhensible, Kagame n’a pas remis le CV complet de sa ministre à ces présidents et encore moins à Macron, lequel CV devait leur permettre d’apprécier les qualités et les compétences de la candidate. Nonobstant les demandes des Rwandais, Mushikiwabo n’a sciemment pas voulu publié sur la toile son CV complet alors que celui de Madame Jean y est depuis plusieurs années et qu’elle est tenue de produire son CV complet.
Si les chefs d’Etats Africains ont le sens de l’honneur et de dignité, comment et pourquoi ont-ils donné leur accord quant au soutien de la candidature de la Ministre de Kagame sans préalablement lu son CV complet ? Comment et pourquoi ont-ils accepté sans vergogne qu’un président d’un pays prétendument francophone et qui entend positionner sa ministre à la tête de l’OIF leur demande le soutien en anglais et nullement en français ? Ou ont-ils exécuté l’ordre de Macron ? Si celui-ci a le respect à leur égard, les a-t-il consultés préalablement à sa décision de soutenir la candidature de la ministre de Kagame et conséquemment à sa décision d’éjecter Madame Jean ?