Bénin: le retrait d’agrément à la CAME « ne signifie pas cessation des activités de la CAME » (VIDÉO)
La Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels et Consommables Médicaux (CAME) ne dispose plus de son agrément pour exercer sur le territoire national béninois. Le sésame lui a été retiré par le biais d’un décret pris par le gouvernement du président Patrice Talon. Une décision qui a suscité bien des interprétations et certains ont fait circuler sur les réseaux sociaux une rumeur sur une éventuelle rupture de stock de médicament et donc une cessation de distribution. Le gouvernement, à travers un point de presse, jeudi 28 juin, des ministres de la santé et de la justice, a tenu à éclairer les béninois et toute l’opinion sur ce fait.
La crise du sous-secteur pharmaceutique n’a épargné aucune structure impliquée. La CAME, une structure de l’Etat en a aussi fait les frais. Selon le ministre de la santé, Benjamin HOUNKPATIN, le gouvernement a dénoncé cette convention qui le lie à la CAME afin de repartir sur de nouvelles bases « qui seront définies par les travaux de réforme du sous-secteur ». Mais certains citoyens, de bonne ou de mauvaise foi, on fait circuler l’idée que ce retrait d’agrément engendrerait une rupture de médicaments dans le pays. Un « fake news » selon le ministre qui clarifie.
« Cette dénonciation de convention ne signifie pas que la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels a disparu. Ça ne signifie pas non plus qu’il y a eu cessation de la cession des médicaments »
Benjamin HOUNKPATIN
Il souligne toutefois, qu’une assemblée générale à été convoquée afin de « définir les bases sur lesquelles désormais, le gouvernement et la CAME vont travailler pour assurer à nos populations, l’offre de produits de santé de qualité. » Des mesures transitoires seront ainsi prises pour que la centrale continue à travailler en attendant un nouvel agrément. Il n’y a donc pas de cessation de cession de médicaments comme l’indiquent certaines personnes sur les réseaux sociaux. Une situation qui a fait réagir le garde des sceaux qui a tenu à mettre en garde les auteurs de ces genres d’informations « complètement infondées ».
« Il faut bien que les gens fassent attention ! Dire que la CAME ne fournit plus de médicaments est une fausse nouvelle »
Sévérin Quenum
Il prévient donc les personnes s’adonnant à ce genre de colportage qu’en vertu du code du numérique, toute personne qui diffuserait de fausses informations se met sous le coup de la loi et donc sera « retracée, identifiée et réprimée ».
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