Mahamadou Issoufou : « Je demande à Rfi… traiter l’information de manière objective »

Au cours d’une conférence de presse à l’Elysée, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a appelé la Radio France internationale (Rfi) à être plus objective dans le traitement de l’information et ne pas verser dans l’émotionnel.

Le 04 juin 2018, le président nigérien, Mahamadou Issoufou a été reçu à l’Elysée par son homologue français Emmanuel Macron. Après leur tête à tête, les deux chefs d’Etat ont tenu, comme l’exige la tradition, une conférence de presse conjointe. Interrogé par la journaliste de Rfi, Gaëlle Alex, sur la situation des droits de l’homme au Niger, le président Issoufou a tenté une réponse avant de terminer par une leçon de déontologie à l’organe de presse française.

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« Ma question concerne les leaders de la société civile du Niger qui sont en prison depuis plus d’un mois. Les ONG et les associations nationales et internationales ont fait part de leurs inquiétudes sur la situation des droits de l’homme au Niger, que leurs répondez-vous ? ». A cette question de la journaliste de Rfi, le président Issoufou a répondu :

« Nous avons appliqué la loi et je pense que la même chose aurait été faite ici à Paris, la même chose aurait été faite à Washington, à Rome, à Berlin, à Londres… Je demande à Rfi, s’il vous plait, ne faites pas deux poids deux mesures. Traiter l’information de manière objective… Vous êtes tout le temps là à chercher à avoir de l’émotion ».

Emmanuel Macron en renfort à Mahamadou Issoufou !

La question de la journaliste s’adressait aux deux chefs d’Etat. A la suite de son homologue, le président français a ajouté : « J’ai un dialogue étroit et de confiance avec le président Issoufou. Il est démocratiquement élu et après, moi, je suis attaché au respect mutuel et je pense que personne n’irait demander au président Issoufou ce qu’il pense de ce qui se passe dans mon pays… Moi je n’ai pas de leçon à donner sur ce sujet ».

Rappelons qu’au Niger, 4 leaders de la société civile et 23 personnes ont été arrêtées et jetées en prison le 27 mars 2018 après une manifestation contre la loi de finance qui s’est soldée par des heurts avec la police. Ils sont accusés d’organisation d’une manifestation interdite. Dans la presse, les ONG qualifient les pratiques du président Issoufou de dérives autoritaires qui font reculer la démocratie nigérienne.

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