Cameroun : un soldat arrêté pour viol sur une jeune fille mineure

Accusé d’avoir violé une jeune femme mineure, un agent de la gendarmerie camerounaise a été arrêté à Bamenda dans la région du Nord-ouest du pays. Cette région est en proie à de graves violences depuis le depuis de la crise dite anglophone.

Il était en mission dans la localité avec d’autres éléments de la gendarmerie dans le cadre d’une opération de sécurisation des populations désireuses de vaquer à leurs occupations malgré les mots d’ordre de « villes mortes » lancés par les sécessionnistes. Au cours de cette mission, le soldat de 1ere classe, Arthur Mbida a profité d’un argument de contrôle d’identité pour commettre son forfait en abusant de Violet Ndikahu, la jeune fille.

Selon des informations, il a conduit sa victime à l’abri du regard des autres soldats commis au contrôle, avant d’abuser sexuellement d’elle. Dans une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, la jeune femme a raconté les faits, affirmant que le gendarme l’avait bien violé. « Je l’ai supplié en lui expliquant que j’ai un enfant… Mais il m’a déshabillé pour me violer », a affirmé la victime présumée.

Le soldat fautif a été mis aux arrêts par la gendarmerie et déféré au parquet militaire de Bamenda mardi 24 juillet, pour répondre au pénal des actes odieux qu’il aurait commis, rapporte koaci. S’il est reconnu coupable, le soldat risque de prendre jusqu’à 10 ans ferme. De plus, le ministre délégué à la présidence chargé de la défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a promis que des « sanctions disciplinaires seront prises à l’encontre du soldat », indiquant qu’il s’agit d’un acte « d’un soldat égaré.».

Les soldats camerounais sont régulièrement accusés d’exactions sur les civils. Amnesty international a récemment documenté des accusations d’exactions contre les soldats camerounais. Ces accusations ont vite été balayées par les officiels qui accusent de « déstabilisation », l’ONG spécialisée dans la défense des droits de l’homme.  Au plan local, d’autres ONG, accusent l’armée d’abus contre les civils. Des vidéos ont montré des étudiantes sous la menace d’armes, forcées de se baigner dans la boue ou encore des suspects molestés après leur arrestation. Dans d’autres vidéos virales, l’on peut voir des maisons et villages tout entiers incendiés par des soldats.