Mali : attaque d’un aéroport près de Sévaré à quelques jours des élections

L’aéroport d’Ambodedjo près de Sévaré au centre du Mali a été touché par des obus, a déclaré mardi le gouverneur de la région, à l’occasion des derniers troubles qui ont eu lieu à quelques jours du vote pour l’élection d’un nouveau président.

Personne n’a revendiqué la responsabilité de l’attentat, mais des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique ont intensifié leurs raids meurtriers cette année dans le désert du centre et du nord du Mali, dont certaines parties sont devenues ingouvernables. Le gouvernement a déclaré à maintes reprises que les élections, prévues pour le 29 juillet, se poursuivront malgré la tourmente. Le président Ibrahim Boubacar Keita est candidat pour un second mandat, face à l’ancien ministre des Finances Soumaila Cissé et à une vingtaine d’autres candidats.

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Bien que les terroristes n’aient pas spécifiquement menacé le déroulement du scrutin, la violence menace de réduire considérablement le taux de participation à des scrutins qui, espéraient certains observateurs, permettront de sortir des années de troubles politiques et ethniques. L’étendue des dommages à l’aéroport près de la ville de Sévaré n’était pas immédiatement claire, mais un technicien de l’aéroport a déclaré qu’il n’y avait pas eu de blessés. L’aéroport d’Ambodedjo est le seul terminal desservant la capitale régionale de Mopti. La ville abrite le siège du G5, un groupe de travail militaire africain chargé d’extirper les djihadistes de la région du Sahel en Afrique de l’Ouest.

Six personnes ont été tuées dans la ville de Mopti le mois dernier lorsque des militants islamistes ont attaqué le quartier général du G5, un signe que les mouvements djihadistes enhardis s’étendent plus au sud. Le Mali est en ébullition depuis que les rebelles touaregs et les islamistes vaguement alliés ont pris le contrôle du nord en 2012, incitant les forces françaises à intervenir pour les repousser l’année suivante. Ces groupes ont depuis repris pied et utilisent la zone sans loi pour lancer des attaques à travers l’Afrique de l’Ouest.