Mali: les violences intercommunautaires ont fait 289 morts (ONU)

Le haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU (HCDH) a indiqué dans un document qu’au moins 289 civils ont été tués dans des violences intercommunautaires au Mali, depuis le début de l’année 2018.

«Depuis le début de l’année, la division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a recensé 99 incidents de violences intercommunautaires qui ont fait au moins 289 morts parmi les civils», a indiqué l’ONU dans un communiqué publié mardi sur son site. «Soixante-seize de ces incidents, environ 77% du total, se sont produits dans la seule région de Mopti (centre), dont 49 depuis le 1er mai dernier», a précisé la même source.

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S’exprimant en conférence de presse mardi à Genève, le porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Rupert Colville a exprimé la préoccupation de l’agence onusienne par « l’augmentation de la violence perpétrée à travers des lignes de démarcation communautaires dans la région de Mopti au centre du Mali ».

Cité par le même communiqué, Guillaume Ngefa, directeur de la division des droits de l’homme de la Mission de l’ONU pour la MINUSMA a souligné qu’il s’agit de « violences perpétrées par des milices communautaires visant d’autres communautés ». En plus des violences intercommunautaires, le Mali fait face depuis 2012 à l’insécurité alimentée dans sa partie Nord par une rébellion armée et des terroristes. La MINUSMA a été déployée, en vertu de la résolution 2100 du Conseil de sécurité de l’ONU, afin d’appuyer le processus politique dans ce pays.

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Le Conseil de sécurité de l’ONU a, en outre délégué à la MINUSMA la mission «d’aider les autorités de transition maliennes, à stabiliser le pays et à appliquer la feuille de route pour la transition, en accordant une attention prioritaire aux principales agglomérations du Nord et aux axes de communication, en protégeant les civils…». La France est aussi présente au Mali à travers l’opération Barkhane. La force du G5 Sahel, constituée de cinq pays du Sahel, intervient aussi dans la sécurisation du Mali.